dimanche 15 octobre 2023

Péplum médiéval. Valérian Guillaume Olivier Martin-Salvan.

Dans ce spectacle de deux heures, le monde des enluminures moyenâgeuses veut échapper aux couleurs sombres qui collent à ces temps oubliés. 
La troupe de quinze acteurs part à la recherche d’une nuit perdue avec ses étoiles.
Les costumes inspirés de cartes à jouer ou d' Errol Flynn, Robin des bois en collants verts, sont éclatants, les lumières ravissantes.
Le plateau est bien garni de personnages Play Mobil qui auraient rencontrés Breughel et Jérôme Bosch au pied d’un château fort à l’esthétique Légo.
L’entreprise s'avère originale mais pour que l’ensemble composé de personnes handicapées puisse atteindre tous les publics, les glossolalies aux intentions poétiques devraient moins embrouiller le propos.
Un tempo plus resserré éviterait des attentes un peu longues entre deux tableaux réussis, telle la prolifération de figures macabres aux airs de fête mexicaine.
L’image autour d’un arbre bourgeonnant est riche bien que soit contestable l’idée que l’amour  puisse être menacé par le travail, l’école et l’église, quand à notre époque les remises en question du travail, de l’école, de l’église occupent toute la place d’où l’amour n’est plus guère à l’ordre du jour. 
Les comédiens se positionnent souvent en spectateurs de leurs farces lues sur les fesses d’un roi plus fou du roi que roi ou lors d’un conte déchiffré sur les paupières d’un peintre.
Le travail de deux ans pour présenter ce spectacle parfaitement réglé force le respect.

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