Dans ce spectacle de deux heures, le monde des enluminures moyenâgeuses
veut échapper aux couleurs sombres qui collent à ces temps oubliés.
La troupe de quinze acteurs part à la recherche d’une nuit perdue avec ses
étoiles.
Les costumes inspirés de cartes à jouer ou d' Errol Flynn, Robin
des bois en collants verts, sont éclatants, les lumières ravissantes.
Le plateau est bien garni de personnages Play Mobil qui
auraient rencontrés Breughel et Jérôme Bosch au pied d’un château fort à
l’esthétique Légo.
L’entreprise s'avère originale mais pour que l’ensemble composé
de personnes handicapées puisse atteindre tous les publics, les glossolalies
aux intentions poétiques devraient moins embrouiller le propos.
Un tempo plus resserré éviterait des attentes un peu
longues entre deux tableaux réussis, telle la prolifération de figures macabres
aux airs de fête mexicaine.
L’image autour d’un arbre bourgeonnant est riche bien que soit
contestable l’idée que l’amour puisse
être menacé par le travail, l’école et l’église, quand à notre époque les
remises en question du travail, de l’école, de l’église occupent toute la place
d’où l’amour n’est plus guère à l’ordre du jour.
Les comédiens se positionnent souvent en spectateurs de leurs farces lues
sur les fesses d’un roi plus fou du roi que roi ou lors d’un conte déchiffré
sur les paupières d’un peintre.
Le travail de deux ans pour présenter ce spectacle
parfaitement réglé force le respect.
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