Le parapluie se devait être intermittent pour notre
pèlerinage aux puces de Saint Ouen
où nous avons dérogé au café / croissant pour un cake délicieux confectionné
comme chaque jour par la patronne accablée par la défection de dernière minute
d’une serveuse.Aux abords du site classé par l’UNESCO les allées sont
bondées comme à la foire de Beaucroissant pour des chaussures, des foulards et
des survêts…Le plus grand marché d'antiquité et brocante au monde est
ouvert seulement le week-end.Cinq millions de visiteurs pour mille cinq cents vendeurs.Pour respecter nos traditions nous avons marchandé un masque
gabonais en « plein vent » aux abords d’un des douze marchés, dont
certains noms chantaient dans nos souvenirs.Même s’ils se sont spécialisés : le mobilier à Biron et
à Serpette (XX°), les livres à Dauphine, les vêtements à Malik, il est toujours
possible d’être étonnés, de voir des nouveautés dans toutes ces vieilleries.Après le cimetière du père Lachaise (70 000 sépultures) et
celui de Montparnasse, le cimetière de
Montmartre, construit sur d’anciennes carrières et traversé par le métro aérien ne manque pas de
charme avec ses vieilles tombes moussues ou de lierre vêtues, un peu échevelées
comme dans les enceintes anglaises destinées aux morts. Nous n’avons pas
cherché d’illustres disparus tels Stendhal ou Zola dans le dédale des dalles
parfois effondrées. Un monsieur explorait son téléphone pour une chanson de
Michel Berger devant l’emplacement couvert de vitres qu’il partage avec France
Gall.
Sax et Truffaut, Nijinski et Fred Chichin, La Goulue et
Berlioz sont là. Parmi 20 000 sépultures, il parait que celle de Dalida
est la plus visitée.Devenus des lieux où se proclame la biodiversité, les
cimetières expriment bien la personnalité d’une région, et offrent, sans
baratin, des occasions de trouver de la sérénité, au milieu du fracas des rues
environnantes, un moment pour méditer sans le recours aux mitrailles des jeux
vidéos.
Oui pour les cimetières. Mais j'ai une petite préférence pour le cimetière anglo-saxon, origines obligent. Plus d'herbe, et encore plus de sérénité pour mes goûts.
RépondreSupprimerEt pour les vieilleries... c'est comme une robe ou un foulard qu'on a beaucoup porté, et dont on se lasse un peu : il suffit de l'accrocher un peu dans le placard, et puis, un jour elle en sort flambant neuf (à nos pauvres yeux de mortels, en tout cas). Garanti.