«… un brouillard
dense dérobait à mi-jambe les arbres, scintillants mais drapés, cagoulés,
harnachés comme pour un sacrifice. Je revois ce brouillard ; je revois ce
fourreau que tissaient les eaux perfides et tricoteuses de la Beune, et qui le
long de la falaise montait gainer les peupliers, l’auberge, l’église. »
Elles coulent en bas du village où est
nommé un jeune instituteur qui fantasme sur la buraliste.
Ce livre se voulant hors du temps nous épargne les outrances
féministes de l’heure, mais la description redondante d’un désir mâle univoque
censé être original au départ, ramène à une voix masculine datée.
« Elle lâcha le
flipper, elle tourna les talons et vivement amena dans le brouillard ses façons
de glamour, ses aplombs de grue, son fourreau de nuit sous quoi régnait,
absconse, absolue, la fente considérable. »
Me conviennent mieux des mots choisis pour saisir un sourire
qui
« n’était pas une
peinture de guerre, cette réclame ou ce bouclier d’ivoire… »
mais plutôt
« cet
arc en ciel de l’âme, changeant, vibrant. »
Les métaphores sont nombreuses, alors je ne peux m’empêcher
de me souvenir que la quintessence des saveurs campagnardes contenue dans la tartiflette peut s’éventer au bout d’un moment, et le plat de
fête devenir bourratif.
Une écriture qui me plaît. Merci pour les extraits.
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