Le conférencier devant les amis du musée de Grenoble
continue à nous faire partager ses découvertes sous la forme de
l’an dernier:
5 artistes venant de cinq pays exerçant avec 5 techniques différentes.
L’américaine vivant à Zurich, Clio Newton (34 ans) dessine avec
la plus archaïque technique:
la racine calcinée du fusain. « Sarah ».La représentation d’« Anabella » est encore
plus impressionnante
quand on sait qu’elle aussi mesure plus de 2 m de haut. Les modelés nés du noir, s’estompent pour nuancer la lumière
magnifiant les peaux. « Aman » Des gommes « mie de pain » font ressortir les
brillances : « Venus ».Le noir creuse, le blanc met en avant. « Jaran » Le brésilien Vik Muniz (62 ans) partageant sa vie entre Rio
et New-York recherche les matériaux les plus inhabituels pour les photographier
en 10 exemplaires « The Floor Scrapers after Gustave Caillebotte» se référant à l'histoire de l'art, à agrandir. Dans l’« Autoportrait en oriental »
une roue de vélo donne une idée de la taille de l’éphémère œuvre originale née
des ordures. Il sculpte la poussière, « Fossile » dessine avec du sucre, « Valicia en habit du dimanche »avec du chocolat : « Sigmund »ou du caviar pour « Marx ».Pour le prix Nobel de littérature « José
Saramago »,
il choisit de la terre de son pays natal, le Portugal.Le portugais autodidacte, Sergio Odeith (47 ans) est devenu
une star du street art,
virtuose de l'anamorphose comme HolbeinIl
est sollicité par Coca Cola, Benfica ou l’aéroport d’Heathrow …L’artiste basé à Athènes Adam Martinakis (46 ans) crée des sculptures numériques.Dans « Golden boy » ou « Dernier
baiser » les corps d’albâtre anonymes deviennent universels,
arachnéens. Dans ses chorégraphies, les corps sortent de leur enveloppe.« The Inevitability Of Time /pieta » revient à
l’histoire et dans « With the unknown » les pixels circulent.Shadafarin Ghadirian (39 ans) photographe iranienne rend
plus présente la condition indigne des femmes de chez elle en masquant leur visage derrière
des objets qui lui ont été offerts à l’occasion de son mariage, dans sa série « Comme
tous les jours » ou « Qajar » :
des femmes du XIXe siècle se retrouvent avec des objets anachroniques
proscrits (Pepsi, VTT…)« Nil, Nil » à dire sur le ton : « non,
rien… rien » quand c’est trop grave pour en parler.
(600 morts depuis l’assassinat par la police
de Mahsa Amini pour « port du voile non conforme à la loi »)« Miss Butterfly » s’inspire d'un conte iranien :
Une araignée, ayant pris un papillon dans sa toile, impressionné par sa
beauté, lui propose de le libérer s’il lui rabat quelques insectes. Mais
celui-ci refuse et l’araignée le libère, touchée par son courage. Les insectes
restés dans la cave n’ont pas voulu suivre le beau lépidoptère vers la lumière.L’humour, la délicatesse peuvent être efficaces.
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