Je connaissais le nom de l’athlète le plus médaillé aux jeux
olympiques et entre hepta, déca, tri… je
savais que le biathlon c’était ski de fond et tir, mais pas plus.
Curieux de voir la prestation sur scène du catalan de Villard
de Lans, monté sur d’autres planches, je suis sorti content de la salle Lavaudan qui a déjà connu Brecht,
Tchekhov…
Loin des one man shows agressifs, pousse aux rires, ce récit
d’une carrière exigeante entre Vancouver, Pyeongchang, Sotchi, et Kontiolahti
en Finlande ne concerne pas que les habitants du plateau du Vercors.
Le gagneur jovial loin des vaincus vindicatifs
connaitra d’autres plateaux, au théâtre du Rond Point à Paris par exemple.
Sincère, nous comprenons sa volonté d'être premier qui l’a
conduit à des sacrifices, à des frictions avec son frère, modèle qu’il a dépassé.
Quelques maladresses, des précipitations en rajoutent à la probité.
Une de ses petites filles lorsqu’il vient de prendre sa
retraite au moment du confinement interrompt son repas : « maintenant j’ai une maman et un
papa ».
Il nous fait part sans insister du poids de médias quand la
une de l’Equipe tellement espérée titre « Samedi, Martin » il est
tétanisé.
Il parsème de notations teintées d’auto-dérision des
informations sur une discipline bien nommée et suscite
l’admiration devant tant d’exigence de travail.
Le méticuleux avait oublié ses
munitions un jour et l’individualiste forcené a bien aimé les victoires en
relais.
Son
énergie, son aptitude à la joie sont tellement communicatifs que la salle est debout
au bout d’une heure et quart.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire