RMN se traduit par IRM : le diagnostic est pessimiste à
propos d’un pays qui avec ses ours ne veut pas devenir le « plus grand zoo de
l’Europe ».
En Transylvanie où pourtant langue allemande, hongroise,
roumaine se côtoient, l’arrivée de deux Sri-Lankais recrutés pour travailler à
la boulangerie industrielle du village va déchainer les passions xénophobes.
Beaucoup d’hommes de la région sont partis travailler dans d’autres pays voisins.
L’un d’eux traité de gitan se rebelle, tout en continuant à mépriser ces
éternels bannis.
La chronique des relations entre hommes et femmes
déboussolés est bien menée, avec au milieu des silences un enfant apeuré, des
paroissiens en meute encadrant un prêtre lâche dont l’église est pleine mais
vide d’humanité. Glaçant.
Les longs plans séquences rapprochent la fiction du
documentaire
et permettent de comprendre les émotions étreignant le personnage principal qui joue au fort
alors qu’il est nulle part à sa place : ni dans son travail, ni chez sa
femme, ni chez son ancienne maîtresse dégageant, elle, une énergie rare dans le
coin, ni chez son père, et si peu avec son fils.
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