lundi 31 octobre 2022

RMN. Christian Mongiu.

RMN se traduit par IRM : le diagnostic est pessimiste à propos d’un pays qui avec ses ours ne veut pas devenir le « plus grand zoo de l’Europe ».
En Transylvanie où pourtant langue allemande, hongroise, roumaine se côtoient, l’arrivée de deux Sri-Lankais recrutés pour travailler à la boulangerie industrielle du village va déchainer les passions xénophobes. Beaucoup d’hommes de la région sont partis travailler dans d’autres pays voisins. L’un d’eux traité de gitan se rebelle, tout en continuant à mépriser ces éternels bannis.
La chronique des relations entre hommes et femmes déboussolés est bien menée, avec au milieu des silences un enfant apeuré, des paroissiens en meute encadrant un prêtre lâche dont l’église est pleine mais vide d’humanité. Glaçant.
Les longs plans séquences rapprochent la fiction du documentaire 
et permettent de comprendre les émotions étreignant  le personnage principal qui joue au fort alors qu’il est nulle part à sa place : ni dans son travail, ni chez sa femme, ni chez son ancienne maîtresse dégageant, elle, une énergie rare dans le coin, ni chez son père, et si peu avec son fils.

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