le recueil de photographies sur 300 pages est un des phares
de l’information avec sa périodicité permettant d’aller à l’essentiel, où la
virtuosité des artistes photographes est au service de nobles causes.
Je croyais tout savoir de la situation des noirs en Amérique
et je ne recherchais pas d’informations
supplémentaires après la vague « Black Lives Mater » qui s’était
polarisée sur les violences policières et pourtant il y a de quoi apprendre
avec trois reportages sous le titre «
Goodbye América » nous rappelant :
- la misère dans 46 états,
- la peur et le combat de femmes noires dans le sud
« Une femme noire
sur cinq est une survivante de viol »,
22 photographes se réinventent lors du premier confinement : la diversité de
leurs propositions prouve que la créativité peut être stimulée par la
contrainte.
Cette fois c’est le photographe Reza,
qui est mis en évidence : de Sarajevo à l’Afghanistan, au cours d’une vie
où il a connu la torture et la prison, l’exil, l'Iranien propose
des images essentielles.
Les « kumaris »
petites déesses au Népal ne sont
plus vénérées lorsqu’elles ont leurs premières règles : symbole exacerbé
de la condition féminine où les menstruations
sont un tabou honteux.
Les établissements de l’ancienne URSS dits « sanatoriums » où les
travailleurs profitaient des bords de la mer noire ont du charme.
Par contre les portraits d’athlètes aux visages cachés ayant
subi des violences sexuelles sont d’une efficacité qui amène à s’interroger sur
la similitude des scénarios où le moniteur devenu ami de la famille : « Balance ton sport ».
Aung San Suu Kyi
est descendue de son piédestal
et l’existence d’une jeune
femme trisomique en Allemagne est joliment mise en lumière,
dans la favella
de Bello Horizonte apparaissent plutôt les moments festifs que la misère et le
crime.
Le décor de l’album d’une famille en Ecosse est plus lisse mais la dignité ne masque pas
complètement la précarité.
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