Même si les acteurs peuvent paraître parfois un peu raides,
les réserves esthétiques ont peu d’importance face au rappel nécessaire d’une
trahison qui déshonora la France. Le chemin est si long pour évoquer tous les
non-dits d’alors. La capacité de regarder son passé, fut-il peu glorieux,
passe pour faire honneur au courage de ce côté de la Méditerranée, à essayer
de « démêler les douleurs » comme dirait Benjamin Stora.
Dans ce pays de pierres, de jeunes algériens s'enrôlent ou sont enrôlés
dans l’armée française à la fin des années 50. Ils vont être massacrés par dizaines
de milliers après la victoire des nationalistes. Ceux qui ont réussi à
rejoindre le pays qui les avait engagés vont être accueillis avec parcimonie.
Aucune leçon facile ne nous est assénée après tout ce que nous avons appris. La description des destins individuels est bien typés au sein d’une harka,
avec un épisode riche de sens quand pour obtenir des renseignements les harkis
se font passer pour des « fellaghas ».
Le réalisateur sans esbroufe a toujours été intéressant:
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