Pour la première de la saison à la MC2, nous sommes invités
à entrer dans l’album en couleurs présenté par Emmanuel Meirieu dont les
spectacles précédents nous avaient bouleversés.
Inspiré par des faits réels, un puissant récit pose des
questions essentielles sur notre condition humaine quand sont évoquées des
distances incroyables et des années incalculables.
Le décor magnifiquement éclairé représente une décharge où
un homme recherche la tombe de Blind Willie Johnson mort misérablement après
que l’hôpital ait refusé de le soigner car il était noir. Et pourtant sur le
disque embarqué sur la sonde spatiale Voyager en 1977, parmi les salutations en
55 langues et des photographies représentant notre planète, une des chansons du
bluesman « Dark was
the Night, Cold Was the Ground » (Sombre était la nuit, froide était
la terre) synthétise notre humanité à côté de Bach et Mozart.
A côté d'un infatigable chercheur des traces du passé, l’enfant
ayant prêté sa voix pour saluer les extra-terrestres susceptibles de lire ce
disque, arrivé à la fin de sa vie, veille sur ses abeilles.
Les images envoyées dans l’espace intersidéral par les
terriens peuvent paraître bien naïves et la tentative de décrire notre humanité
en un disque semble vaine, bien que l’idée soit stimulante.
Que restera-t-il de nos cendres depuis notre grain de
poussière, la terre?
La déploration
face à des sépultures anonymes, négligées, se révèle dérisoire quand s’en
creusent de nouvelles sous nos yeux.
Je dois être naïve. Fut un temps, "les grandes religions institutionnalisées" nous disaient combien nous étions de pauvres pécheurs, des vers de terre insignifiants à côté de la bienveillance divine, combien nous étions... indignes (mais c'est compliqué, ça...), et nous nous sommes révoltés, estimant que nous en avions assez. Et maintenant nous avons de nouveaux... maîtres pour nous seriner un discours semblable, et nous en sommes diablement preneurs, à ce que je vois.
RépondreSupprimerÇa ne pose pas question, ça ?
Moi, si, ça me pose question.
Hier, en essayant de bien analyser notre actualité, je me suis arrêtée sur le petit mot "obligation", et la manière dont il nous travaille. Il est un des grands mots auxquels nous ne pouvons pas nous échapper, pas plus que le mot "religion", que le mot... "doux" ou le mot "gentil". Qu'est-ce qui est obligatoire en ce moment, et comment le rendre obligatoire ?
Personnellement, avec le temps je suis devenue hostile à l'obligation... scolaire, car je pense qu'elle est contre-productive. Elle produit... le contraire de ce qu'elle souhaite produire. La vie est comme ça...
Mais quand on songe que dans "obligation", il y a le fameux racine "ligere" qui veut dire... "lier", ce n'est pas neutre du tout. Car pour faire société, il faut... du lien.
Avis aux... libertaires en tous genres qui tendent à penser de nos jours que les liens sont du servage. Mauvais plan.