Cette fois Sandrine Kiberlain et
Vincent Macaigne mettent parfaitement en lumière un propos à l’élégance très contemporaine qui veut éviter
la lourdeur, les attachements.
Les dialogues sont essentiels alors qu’aucune scène de sexe
n’illustre la liaison joyeuse d’une mère célibataire et d’un homme marié :
la maîtresse met la musique et le nounours danse.
Le passage de la passade à des émotions non maîtrisées est finement
observé.
Nous sourions et saisissons en flânant quelques réflexions
utiles sur notre place d’être humain quand est évoquée la nature pour le nid
d’un oiseau mais pas pour un immeuble.
La légèreté imprime, les maladresses sont des délicatesses,
la fragilité une force.
Ça a l'air bien. J'avais beaucoup aimé le film précédant qui n'était pas dans l'air du temps, me semble-t-il...
RépondreSupprimerBravo pour un film sans scènes de sexe pour une fois. C'est... nouveau pour le coup. Vraiment nouveau. Peut-être que nos imaginations vont pouvoir se remettre à travailler un petit coup, qui sait ?
J'ai vu le film.
RépondreSupprimerEn le regardant, il m'est venu une parole de Dostoïevski : "Si Dieu est mort, tout est permis".
Cette parole rend bien compte de l'insignifiante errance de ces personnages essayant de se convaincre qu'ils sont enfin... libres de libertiner en faisant tout et n'importe quoi.
En creusant cette parole ce matin, il m'est apparu que le côté "bon enfant" insignifiant et insipide de ce film bavard de dialogues creux masque le côté beaucoup plus sombre de "Si Dieu est mort tout est permis". Tous les "avantages" ont leurs inconvénients, et il se pourrait bien que les avantages de pouvoir libertiner en se racontant qu'on est joyeusement libre ne fassent pas le poids face aux inconvénients terrifiants de l'autre côté dans la balance.
Certes... même si "Dieu est mort", on ne viendra jamais à bout de la morale, la plus féroce, la plus terrible, et destructrice, par exemple, (le tri comme morale ?...) et ces pas si joyeux que ça libertins ont des intuitions confuses de cela qu'ils ne peuvent pas formuler, brouillard dans la tête et le coeur oblige.
C'est impressionnant que chaque fois qu'on part (collectivement et individuellement) dans une bonne virée à revendiquer encore plus de liberté, le libertinage reçoit un grand coup de publicité. Ce n'est pas un hasard.
J'ai préféré la... morale de "Mademoiselle De Joncquières" de loin.