Je vais essayer d’éviter de régurgiter des analyses
politiques estimées dans la période conformistes et répétitives bien que recherchées
en de sources variées.
Alors que beaucoup de pronostics ont été déjoués, le même
aplomb journalistique est de mise, hormis au détour d’une discrète autocritique
d’un chroniqueur faisant part après coup de réflexions entendues lors de la
campagne des législatives. Les propos concernaient les détrousseurs de
supporters lors des incidents du stade de France, minimisés par le ministre de
l’intérieur et les médias.
« Le populisme » s’est tellement installé dans le
paysage qu’il n’est même plus nommé, alors que le terme de
« macronie », aux connotations dédaigneuses, répété à l’envie, sort de la
description neutre d’un groupe : « Ensemble ! » Les « mélenchonistes »
font partie du lexique mais le terme « mélenchonie » est absent alors
que gendre et compagne sont dans le casting et les anciens trotskistes
lambertistes influents.
Je ne vais pourtant pas crier au complot médiatique au
moment où mes favoris sont défaits et ne renierai pas mon respect du verdict
des urnes que les bénéficiaires d’aujourd’hui ont pendant des années foulé au
pied en contestant tout au long du mandat précédent la légitimité des élus.Tous les médias ne suivent pas les vents dominants et
n’atteignent pas les sommets locaux où télé, web et quotidien papier
répercutent essentiellement la voix du maître de l’heure jusqu’à vanter
l’action contre les tags d’une municipalité qui visiblement les encouragerait
plutôt.
Lors de son essor, Emmanuel Macron a bénéficié de la vague
du « dégagisme » qui atteint aujourd’hui ses partisans, essorés. Olivier Véran
a certes été réélu mais bien des électeurs désireux d’oublier les épisodes
COVID n’ont pas été reconnaissants de ses capacités à impulser une réponse
satisfaisante à la pandémie.
La frénésie déconfinée affronte tous les travailleurs
derrière un guichet, l’impatience décomplexée devient endémique, les masqués excités des
réseaux submergent nos mémoires. La tendance à prendre leurs propres
perceptions pour la réalité n’est pas qu’un symptôme poutinien.
Des positions du président de la République prouvant une
certaine souplesse ont suscité des oppositions zigzagantes indéfectiblement contre,
ne pouvant être qu'antinomiques à leur tour. Le « Quoi qu’il en
coûte » n’a pas rien coûté.
Les contradictions commencées avec les gilets jaunes réclamant
à la fois moins de taxes et plus de service se dupliquent chez les promoteurs
d’une essence moins chère qui professent par ailleurs la sobriété énergétique. Un
signe égal apposé entre le président de la République et l’héritière Le Pen confirmait
la banalisation de celle-ci et la diabolisation de celui-là.
L’habitude de battre sa coulpe sur le dos des autres signe un
manque de courage et de lucidité, de
plus elle érode toute crédibilité. Les succès de l’extrême droite sont dus à
leur propre habileté et aux insuffisances de leurs opposants cantonnés dans la
déploration ou l’invective.
Les internationalistes devenus souverainistes savent bien
qu’en dehors de nos frontières « la bête immonde » se porte de mieux
en mieux.
« Comme nous ne
sommes pas sûrs de notre courage, nous ne voulons pas avoir l'air de douter du
courage d'autrui. » Jules Renard.
Il y a parfois plus à prendre dans des conversations de
bistrots qu’aux comptoirs éditoriaux.
Je ne savais pas que bien des fêtes, mariages se tiennent
désormais sans enfants ; est-ce la proximité géographique du lieu où la
petite Maëlys a été tuée qui installe de nouvelles modalités dans les
festivités du bas Dauphiné ?
Au-delà d’une perte de convivialité, une
distance plus grande s’installe entre générations, et même si les repas peuvent
paraître interminables, c’est encore moins de transmission. On en viendrait à
chérir l’ennui enfantin lors de ces journées d’été où pouvaient se saisir des
mystères adultes. J’allais faire l’éloge des reptations sous les tables, quand
j’ai vu se profiler d’équivoques images, l’innocence s’est enfuie.
« Toutes les
choses vraiment atroces démarrent dans l’innocence. » Ernest Hemingway
Tu as les moyens de connaître mes convictions depuis longtemps. Le lieu où commence la corruption est chez le peuple, petit ou pas, d'ailleurs. C'est d'en bas que viennent les forces qui finissent par... pourrir ? nos hommes politiques. Et la corruption est d'autant plus grande que nos hommes (ou femmes, la corruption ne fait pas la différence sexuelle...) politiques passent leur temps à chercher des voix dans ce qui finit par devenir une grande compétition pour la POPULarité qui, tôt ou tard, est incompatible avec la droiture, pour employer un mot qu'on n'entend pas souvent.
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J'avais effectivement remarqué le mot "macronie". (C'est "macronie" ou "Macronie" ?... J'ai bien entendu qu'il était péjoratif, mais... qu'est-ce qui n'est pas péjoratif à une époque confite de cynisme, et fière de l'être ? Tous ces nouveaux mots... fabriqués (comme "complotisme", d'ailleurs...) ont des signifiés flous, ras-les-pâquerettes, et permettent de lancer des insultes, mais pas de... penser, activité noble par excellence. Mais, franchement, qui veut penser de nos jours où l'automatisme gagne du terrain partout, et surtout dans les têtes ? Une époque où penser est remplacé par devenir un haut parleur de la propagande ? Combien de haut-parleurs y a t-il maintenant qui diffusent... de la propagande à longueur de journée ? Combien d'individus, même.. haut parleurs ?
La course vers le bas m'amène à me demander jusqu'où nous irons dans des pays qui ont mis à la poubelle les vestiges de leur héritage judéo-chrétien, avec les... forces civilisatrices que cet héritage charrie, pour le pire ET pour le meilleur. Et quand je mets "judéo" devant "chrétien", j'entends, bien sûr, l'engagement dans la religion juive, et non pas une appartenance... raciale transmise par la lignée maternelle, un racisme institutionnalisé depuis longtemps maintenant.
En passant, l'état de la France ressemble trop à l'état d'Athènes en fin de course. A la longue, le peuple devient... ingouvernable, et les uns et les autres incapables de S'ALLIER.
...
S'il y a un phénomène qui me frappe plus que d'autres, c'est l'incapacité de tout un chacun ? d'avouer, ou de s'avouer qu'il a pu se tromper. Ce serait... UN RECUL dans un paysage où les gens ne veulent aller que.. de l'avant ?
Pour la pandémie, je ne suis nullement reconnaissante envers nos hommes politiques. Je trouve qu'ils se sont comportés de manière.. lâche, irresponsable, avec de graves conséquences, et surtout pour notre vrai avenir, NOTRE JEUNESSE.
Inadmissible.