mercredi 18 mai 2022

WISSEMBOURG

Nous partons à WISSEMBOURG près de la frontière allemande. 
Nous déposons l’automobile  au parking à l’entrée de la ville.
Nous continuons à pied jusqu’à la place de la république où face à la carte alléchante du restaurant « La couronne » nous cédons à notre appétit. L’établissement sert des plats alsaciens : nous tentons sans le regretter le sandre sur choucroute et raifort, pommes de terre et Sylvaner.
Guy teste la Quetschetaart .
Alors que nous déjeunons, une grosse averse éclate ponctuée de coups de tonnerre  mais elle a le bon goût de s’arrêter à notre sortie.
Elle nous autorise un petit tour de ville, nous passons devant l’hôtel de ville puis devant  l’église Saint Pierre et Saint Paul, d’époques romane et gothique.
A l’intérieur, de vieilles fresques dans le transept droit se délitent peu à peu, la lumière rare ne favorise pas la contemplation d’autres richesses sans doute présentes. En fond, nous entendons un orgue en répétition pour le concert de 17h.
Un reste de cloître, inachevé, quelques tombes et des ruines s’appuient sur un mur extérieur de l’église.
Des échafaudages et des bâches masquent malheureusement  La maison du Sel citée comme l’un des plus beaux monuments civils de la ville. Cependant nous distinguons quand même les toits conçus hauts et aérés pour le séchage des denrées, tel le sel. Nous traversons la petite ville endormie comme beaucoup le dimanche, où flânent cependant quelques touristes.
D’un coup de voiture, nous rejoignons CLEEBOURG.  Notre hôte nous a recommandé sa cave coopérative pour laquelle il travaille en tant que vendangeur chaque année.
Suite à la guerre, la destruction des vignobles sur la ligne de front a poussé les viticulteurs  à s’unir pour replanter, repartir à zéro, et se soutenir dans l’exploitation de la production.
Nous commençons par une dégustation de plusieurs crus, servis par un vigneron à très fort accent, à la limite de notre compréhension et surpris de notre tempérance concernant le nombre de nos tests œnologiques. Pourtant, nous avons goûté au pinot gris dont le « vieilles vignes », aux gewurztraminers, vendanges tardives ou lune de miel, hésitant devant les crémants.
Pendant que nous sirotons, notre barman producteur nous informe sur les résultats de l’évolution climatique, poussant à vendanger de plus en plus tôt mais offrant  progressivement de meilleures conditions  que dans le sud du pays. De plus, la qualité des vins s’améliore depuis une quarantaine d’années, s’adressant à une clientèle plus exigeante que celle des allemands accusés de couper leur vin avec de l’eau. Après l’achat de quelques bouteilles à ramener pour offrir et pour nous, nous désirons nous promener dans « les plus beaux villages de France » de la région nord de l’Alsace.
Nous traversons HUNSPACH, sans halte pour l’instant, digne de sa réputation, et nous admirons l’unité des maisons à pans de bois toutes de couleur blanche et bien léchées.
Nous continuons  directement sur BETSCHDORF dans l’espoir de visiter le musée des poteries gris et bleu cobalt typiques des artisans de ce bourg, ouvert ce dimanche.
Il loge dans un vieux corps de ferme restauré. Tout d’abord, nous visionnons un petit film pédagogique projeté dans une pièce à côté de l’accueil.
Il montre les matériaux et explique les techniques, le chauffage des fours poussé  à 1200° avec du sel, la vitrification des objets pour les imperméabiliser et garantir la conservation des aliments.
Dans la vieille maison attenante, des vitrines protègent des pots, des timbales, des urnes, des vases, même des WC décorés de motifs variés et façonnés à des siècles différents.
Trop de reflets dus aux verres des étagères gênent malheureusement la visibilité pour saisir les détails et pour photographier. Avant de quitter Betschdorf, nous souhaitons voir un des nombreux ateliers de potiers du village, mais beaucoup profitent du repos dominical, ce qui exclut d’assister à leur travail. La boutique de l’un des rares ouverts ne nous séduit guère, exposant des petits cochons et pots miniatures pour touristes.
Nous tirons jusqu’à SOUFFLENHEIM. Cette localité vit aussi de la poterie, spécialisée dans les plats à Baeckeoffe et à kouglof plus colorés qu’à Betschdorf. Mais c’est dimanche, nous errons dans un village désert où tout est fermé  et rien n’attire particulièrement notre attention.
Nous retournons sur nos pas profiter de HUNSPACH.
Peu de monde fréquente les rues, mais nous tombons sur un peintre devant sa belle maison. Il expose ses œuvres à la peinture à l’huile qu’il a exécutées sur des morceaux de tuiles de l’église récupérées dans les poubelles. Il nous entraine au fond de la cour de la vieille bâtisse visiblement rénovée, où il est né, dans le but de nous introduire  dans une dépendance réservée à ses productions et celles de sa fille. Il nous présente une de ses inventions, un casse-tête, que nous ne parvenons pas à résoudre. 
Nous poursuivons notre marche exploratrice jusqu’à l’heure décente de se présenter au restaurant « Au cerf ». Dans une ambiance familiale, nous commandons deux Fischer, deux bouchées à la Reine, des pâtes garnies de champignons et des morceaux de viande coupés en dés.
Une fois rentrés à Soultz, nous devons revenir une 3ème fois à Hunspach récupérer le sac à dos que Guy a oublié dans la brasserie. Nous causons un petit moment avec D. avant de monter nous coucher car demain nous retournons chez nous.

1 commentaire:

  1. Belle visite, merci. J'aurais aimé être là pour la tarte, et le Gewurztraminer vendange tardive... un vin exquis que je n'ai plus l'occasion de boire du côté de chez nous.

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