Une des commissaires de l’exposition « Pierre Bonnard
les couleurs de la lumière » qui durera jusqu’au 30 janvier 2022
présentait devant les Amis du musée de Grenoble, le peintre reconnu par Matisse
comme le plus grand alors que Picasso pensait le contraire.
Des terres Normandes en Méditerranée en passant par Paris et le Dauphiné nous partons sur les traces du sage coloriste.
« Pierre
Bonnard à Deauville » André Rogi
Du bon, du beau, du Bonnard a déjà eu droit de cité sur ce
blog, cela évitera les répétitions.
Pour la première fois à Grenoble, 140 œuvres sont
rassemblées. La place de « l’ingénu », peintre du merveilleux est interrogée : c’est un indépendant dont
les couleurs magnifient le réel, et font vibrer les émotions. « Lac dans le Dauphiné » est pris on ne peut mieux
dire, sur le vif.
« Le crépuscule ou la partie de croquet » sous
influence «Nabie », aux aplats décoratifs, bascule dans le rêve avec
quelques nymphes dans un coin.
Ses photographies mettent en relief des cadrages novateurs
et une spontanéité rare.
« Baignade» 1903. Il envisage l’éden Lempsiquois (du Grand Lemps) comme l’Arcadie en alternance avec les rues de Clichy étincelantes .
et dans « La loge »
parisienne figurent ses marchands, les Bernheim, les rares hommes qu’il
ait représentés sur ses toiles.
« Le pommier fleuri ou Le balcon à Vernonnet »
exprime bien son idée :
Le chat de « La
femme au chat » est étrange, si bien que le tableau s’intitule
aussi: « Le chat exigeant ».
Les miroirs offrent des stratagèmes pour enchâsser des
espaces différents, « La table de toilette ».
alors qu’il est plus sévère avec lui même dans son « Autoportrait
dans la glace du cabinet de toilette ».
Le « Nu accroupi au tub »
verse un tendre blanc nacré dans l’espace transfiguré de la salle de bain.
Une « Vue du Cannet » où il
finira ses jours en 1947 à l’âge de 80 ans, peut résumer toute la Méditerranée.
L'« Intérieur blanc »
fusionnant intérieur et extérieur irradie tellement qu’il faudra retourner le voir dans les collections permanentes pour décider si Marthe y est absente ou
présente,
Pour compléter le voyage, un tour sur Internet permet de
visualiser la transfiguration permise par le génie du peintre en comparant les
pièces charmantes de sa villa « Le
Bosquet » aux espaces qu’il a ouvert, sur une recherche inassouvie.
« C'est encore la couleur, ce n'est pas
encore la lumière. »
Son vœu est pourtant exaucé : « J'espère
que ma peinture tiendra, sans craquelures. Je voudrais arriver devant les jeunes peintres de l'an 2000 avec des ailes de papillon. »
Un aspect très décoratif dans cette peinture qui me touche pour ce qu'elle est, si loin de mes amours de Rembrandt, et Van der Goes, par exemple...
RépondreSupprimerUne grande sensualité. Les nus sont exquis. C'est noble, ces toilettes qui sont prétextes à illuminer les femmes dans leur intimité.
Je devine l'influence de Van Gogh pour le côté vibrant des couleurs, qui peuvent être même crues à certains moments.
Les mimosas.. OUI OUI OUI.
Merci.