La façon de dessiner d’un des plus fameux auteurs de bandes
dessinées de ces dernières années se prête davantage à la comédie qu’à la
tragédie
encore que sa ligne claire et une narration limpide permettent
d’aborder des situations plus sérieuses, voire pénibles.
En tous cas, la candeur du regard de l’enfant permet à
travers des anecdotes particulières de rendre compte d’une époque où régnait
Goldorak, de lieux divers dans la campagne syrienne ou bretonne, de comprendre
la société d’ Hafez el-Assad et la distance qui s’agrandit entre le père
et la mère, bien que la tolérance dans le couple ait été de mise.
Le numéro 4 est plus sombre, le père se cherche et
perd sa femme, les situations politiques s’enveniment avec la situation en
Irak, alors que les cruautés de l’enfance se font plus vives, les racismes
s’expriment tous azimuts, mais le narrateur grandit avec une innocence qui le
préserve de la rudesse de la vie et lui fait profiter de l’amour qui l’entoure
malgré quelques maladresses.
Traduit en finnois mais pas en arabe, ces albums
fournis sont un témoignage drôle et émouvant de la vie de notre monde et de
celui dont on entend parler, où ne manquent même pas les odeurs, exhausteurs de
mémoire.Bien que ne prisant pas
spécialement les séries qui sont devenues hégémoniques en bien des domaines, je
me réjouis d’avoir à retrouver ces personnages sympathiques dans d’autres
albums.
C'est salutaire de pouvoir suivre un personnage qui garde un coeur et un esprit... simples.
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