mardi 12 janvier 2021

L’arabe du futur 3. 4. Riad Sattouf.

La façon de dessiner d’un des plus fameux auteurs de bandes dessinées de ces dernières années se prête davantage à la comédie qu’à la tragédie
 encore que sa ligne claire et une narration limpide permettent d’aborder des situations plus sérieuses, voire pénibles.
En tous cas, la candeur du regard de l’enfant permet à travers des anecdotes particulières de rendre compte d’une époque où régnait Goldorak, de lieux divers dans la campagne syrienne ou bretonne, de comprendre la société d’ Hafez el-Assad et la distance qui s’agrandit entre le père et la mère, bien que la tolérance dans le couple ait été de mise.
Le numéro 4 est plus sombre, le père se cherche et perd sa femme, les situations politiques s’enveniment avec la situation en Irak, alors que les cruautés de l’enfance se font plus vives, les racismes s’expriment tous azimuts, mais le narrateur grandit avec une innocence qui le préserve de la rudesse de la vie et lui fait profiter de l’amour qui l’entoure malgré quelques maladresses.
Traduit en finnois mais pas en arabe, ces albums fournis sont un témoignage drôle et émouvant de la vie de notre monde et de celui dont on entend parler, où ne manquent même pas les odeurs, exhausteurs de mémoire.Bien que ne prisant pas spécialement les séries qui sont devenues hégémoniques en bien des domaines, je me réjouis d’avoir à retrouver ces personnages sympathiques dans d’autres albums.

1 commentaire:

  1. C'est salutaire de pouvoir suivre un personnage qui garde un coeur et un esprit... simples.

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