J’aime retrouver les chanteurs de ma génération aux mélodies
familières et rythmes pépères : chez l’Astaffortais : country urbaine
et rock des campagnes.
Et puis à regarder ses textes, je réévalue, comme d’autres
fois, ma première écoute paresseuse pour trouver bien du charme à cette
livraison.
Depuis « la
page éteinte comme une rue du collège un dimanche », il trouve les
mots pour rendre hommage à son père : sans chercher vraiment à « Te ressembler »
« T’as jamais eu
mon âge
T’as travaillé trop
dur pour ça »
Il était fait pour rêver devant « Les bougies fondues » et
chercher :
« La poésie où y
en a jamais eu »
Et s’amuser de nos expressions toutes faites, « Parlons nous »
« Dites
n’importe quoi, des lapalissades
T’es plutôt TFC ou
t’es plutôt le Stade
Et le petit dernier ça
marche à l’école
C’est joli le dessin là
sur ton épaule »
« Jusqu’aux pôles » où
dégringolent les glaciers, l’humour est bien cette « politesse du
désespoir » :
« Je sais
pourquoi la terre se réchauffe
C’est quand t’as sur
toi de moins en moins d’étoffe
Et qu’une bretelle
tombe de ton épaule »
Il aime remonter aux troubadours tournant autour de « Fort Alamour »
pourtant :
« Chanter n’est
d’aucun secours. »
Avec « Les
rockstars du Moyen Age »
« Y a pas de
langue anciennes
C’est la même toujours
Pour dire les mêmes
peines
Jurer les mêmes
amours »
L’« Ode à
l’amour courtois » est printanière, pleine de promesses :
« J’invente des
rêves sans fin, des nuits torrides
Chaque matin l’aube
revient sur mes mains vides »
« A l’aube
revenant » les amants sont bien là :
« Descendent de
leur rêve, encore ruisselants »
Au « Peuple des
fontaines », il a confié ses peines :
« Pour qu’un jour
tu reviennes te pendre à mon bras »
Et du temps où « J’écoutais
Sweet Baby Jane »
« Tas monté la
radio d’un ou deux crans de plus
Ça m’arrangeait
j’avoue, j’avais peur des silences. »
Il y a toujours à apprendre dans la « Chanson pour Jacques »
« La vie c’est
une drôle d’histoire,
Ça je crois le
savoir ».
Et dans cet espace trouver une occasion de chanter, laisser
advenir le hasard même si c’est « Difficile
à croire »:
« Un souffle
gonflait ton corsage
L’ouvrage m’est tombé
des mains »
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