dimanche 17 janvier 2021

A l’aube revenant. Francis Cabrel.

J’aime retrouver les chanteurs de ma génération aux mélodies familières et rythmes pépères : chez l’Astaffortais : country urbaine et rock des campagnes.
Et puis à regarder ses textes, je réévalue, comme d’autres fois, ma première écoute paresseuse pour trouver bien du charme à cette livraison. 
Depuis « la page éteinte comme une rue du collège un dimanche », il trouve les mots pour rendre hommage à son père : sans chercher vraiment à « Te ressembler » 
« T’as jamais eu mon âge
T’as travaillé trop dur pour ça »
 Il était fait pour rêver devant « Les bougies fondues » et chercher : 
« La poésie où y en a jamais eu »
 Et s’amuser de nos expressions toutes faites, « Parlons nous »
 «  Dites n’importe quoi, des lapalissades
T’es plutôt TFC ou t’es plutôt le Stade
Et le petit dernier ça marche à l’école
C’est joli le dessin là sur ton épaule »  
« Jusqu’aux pôles » où dégringolent les glaciers, l’humour est bien cette « politesse du désespoir » : 
« Je sais pourquoi la terre se réchauffe
C’est quand t’as sur toi de moins en moins d’étoffe
Et qu’une bretelle tombe de ton épaule »
 Il aime remonter aux troubadours tournant autour de « Fort Alamour » pourtant : 
« Chanter n’est d’aucun secours. » 
Avec « Les rockstars du Moyen Age » 
«  Y a pas de langue anciennes
C’est la même toujours
Pour dire les mêmes peines
Jurer les mêmes amours » 
L’« Ode à l’amour courtois » est printanière, pleine de promesses : 
« J’invente des rêves sans fin, des nuits torrides
Chaque matin l’aube revient sur mes mains vides » 
« A l’aube revenant » les amants sont bien là : 
« Descendent de leur rêve, encore ruisselants » 
Au « Peuple des fontaines », il a confié ses peines : 
« Pour qu’un jour tu reviennes te pendre à mon bras » 
Et du temps où « J’écoutais Sweet Baby Jane » 
« Tas monté la radio d’un ou deux crans de plus
Ça m’arrangeait j’avoue, j’avais peur des silences. » 
Il y a toujours à apprendre dans la « Chanson pour Jacques » 
«  La vie c’est une drôle d’histoire,
Ça je crois le savoir ». 
Et dans cet espace trouver une occasion de chanter, laisser advenir le hasard même si c’est « Difficile à croire »: 
« Un souffle gonflait ton corsage
L’ouvrage m’est tombé des mains »

 

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