Pré publiées dans l’Obs qui a le chic, après les frustrés de
Bretécher, de découvrir des dessinateurs qui savent finement saisir l’esprit de
l’époque et ses façons de parler, genre :
« Là c’est moi
en mode « mais j’ai pas le temps maintenant je suis en 6° ».
Le rapport entre la petite fille et le dessinateur est
amusant : elle ne lit pas l’Obs car elle ne s’intéresse pas à la politique
et conserve une distance rafraîchissante à l’égard d’elle-même.
Il lui est arrivé qu’elle se fasse offrir un album de ses
aventures par ses copines qui ne se doutaient pas de sa notoriété.
En cette année d’élection présidentielle, elle n’échappe pas
aux débats sur lesquels elle porte un regard parfois plus pertinent que celui
de certains abstentionnistes.
La petite parisienne aime ses parents, l’école, et supporte
de mieux en mieux son grand frère, tout en gardant une opinion très négative
sur les garçons en général. Elle raconte ses rêves et son imagination l’amène à
commencer un roman fantastique après avoir réinvesti les personnages qu’elle
vient d’étudier, tels les dieux grecs qu’elle met au goût du jour, après Athéna
sa préférée :
« Dancy, déesse
de la souplesse et du sport qui fait maigrir quand on la prie et bien sûr
Esther : déesse des gens populaires (Je plaisante bien sûr) ».
Cet humour tendre, rend plus léger un air de notre temps
saisi habilement.
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