Sous sa couverture lisse aux angles arrondis avec la
silhouette d’un Milon de Crotone montrant ses muscles au dessus d’un sticker
doré : « the ultimate guide », ces 240 pages, dont deux
pour écrire ses propres notes « inspirées et inspirantes », auraient
pu figurer parmi ces ouvrages de développement personnel qui attirent en masse
des lecteurs qui s’obstinent encore à fréquenter les librairies.
La quatrième de couverture met la puce à l’oreille:
« … écraser votre
voisin en pleine conscience, être résilient sans souffrir, trouver en vous la
volonté de vouloir, méditer, inspirer et, surtout expirer. »
L’auteur agrégé de philosophie s’est mis au stand-up mais ne
se contente pas de démonter les mots à la mode, il fait la preuve que le meilleur des remèdes au mal de vivre est l’humour.
Il peut se permettre des jeux de mots calamiteux tels que « Valenciennes ne vaudra jamais
Sienne » pour aérer un texte ou chaque phrase pourrait se poser en
vérité absolue sur le même ton que les apôtres du développement personnel dont
il se moque avec finesse.
« Tout s’est
bien passé, j’ai bien trépassé ». Bref la mort ne se vit pas… »
Les fausses citations abondent et la mauvaise foi ne manque
pas.
Aristote est sollicité comme Ronald mcDonald, le Mahatma
Marishnaki Haranesh Vahitmati Jivan Babaji, dit Baba ou Caton le vieux :
« Il faut
devenir vieux de bonne heure pour rester vieux longtemps ».
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