Il n’est pas question que du Viet Nam mais aussi de
la Russie partie prenante d’une histoire convoquée de Napoléon III à Eltsine.
Cette espèce de "conférence gesticulée" augmentée
passe par des moments d’émotion, avec morceaux de bravoure et quelques
sourires. Elle participe d’un théâtre élémentaire, limpide, qui séduit un public
heureux de réviser ou de s’interroger sur ce qui fait notre appartenance au
monde, à un pays. Les contradictions, les souffrances, qui ont
accompagné le communisme comme le capitalisme rouge, sur fond de vidéo et de
karaoké, sont explicites.
Quand c’est au tour de François-Xavier
Phan et Marina Keltchewsky, les acteurs excellents, le spectacle décolle.
Lorsque l’autrice qui a astucieusement mis en scène les histoires individuelles
intervient, le surlignage finit par se voir.
Est-ce que cet excès de théâtralité vient en contre point de
trop de silences familiaux ?
Pas aussi dense qu’un spectacle d’une autre Nguyen
mais au petit Théâtre on ne s’ennuie pas. La confrontation
pourtant classique des destins particuliers avec les fracas de l’histoire est
passionnante même si les têtes coupées par les colons, où celle que les martyrs
chrétiens mettaient sous leurs bras saturent quelque peu nos comprenettes.
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