La division entre au Nord, le delta du Nil ( Basse Egypte) où règnent, avec des hauts et des bas, les politiques et la Haute Egypte au Sud est atténuée par la présence des filles (vierges) des rois dans Thèbes, la religieuse, « la puissante » , dont nous explorons la nécropole et le temple d’Amon, reconstitués en partie place Lavalette.
Voir http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/01/trois-empires-le-long-dune-vallee.html
Grenoble la ville de Champollion qui a donné son nom au
lycée où officie notre guide dédié, http://blog-de-guy.blogspot.com/2016/09/paysages-au-musee-de-grenoble-etienne.html
doit aussi la richesse de son musée à Louis de Saint-Ferriol
qui, parti avec des explosifs, est revenu avec quelques caisses chargées de
trésors pour son cabinet de curiosités d’Uriage. Parmi les 270 objets exposés
certains proviennent aussi de Londres, Berlin, Vienne, de Boulogne - sur- Mer
ou du Louvre.
Les pillards avaient pris leur part mais aujourd’hui se
retrouvent jusqu'au 27 janvier 2019 sarcophages en pierre et cercueils en bois. Les membres d’une même
famille sont réunis. Cercueil de Pamy.
On parle de "trousseau funéraire" pour les nombreux objets qui
accompagnent hommes et femmes dans l’au-delà. Ma petite fille qui a bénéficié d’un
temps à l’atelier du musée en sait plus que moi sur les ouchebtis, statuettes
destinées à suppléer le défunt pour les travaux, parfois au nombre de 365 comme
autant de jours que les dieux font.
Les vases canopes contenant les viscères étaient contenus
dans des coffres.
Et pour les vivants des stèles indiquent une propriété ou
établissent la liste de ceux qui sont bannis.
Un visiteur de l’exposition suggérait sur Facebook de
s’inspirer de noms de l’époque pour baptiser d’une façon originale les bébés
d’aujourd’hui : Djedmoutiouefânkh aurait du mal avec
son étiquette dans les couloirs de la maternelle, mais le cartonnage de
celui-ci (lin ou papyrus+ plâtre) recouvert d’une multitude de symboles
bénéficie d’un miroir pour être vu sous toutes les coutures.
Nous pouvons admirer la finesse des papyrus, la
sophistication des bijoux, Collier à pectoral du grand prêtre et roi
Pinedjem
la virtuosité dans la confection de statues en bronze Statue
de Meresamon, chanteuse de la Résidence d’Amon, en sachant que je ne
saurais aller plus loin dans l’archéologie puisque les hiéroglyphes restent
pour le novice une décoration,
au pays où Sekhmet, la déesse à tête de lionne a pu se multiplier en 600 avatars.
au pays où Sekhmet, la déesse à tête de lionne a pu se multiplier en 600 avatars.
Statue du dieu Hamon dédiée par Houroujda.
Les prêtres outrepassaient leur rôle religieux pour occuper
des fonctions politiques, économiques, administratives, avec par exemple un
porteur de barque rituelle qui par ses oscillations donnait des indications
décisives lors de séances divinatoires.
L’affiche de l’exposition est un détail du cercueil de Nehemsitou,
porteur de la barque d’Amon.
Tout n’est pas découvert, mais le rôle des divines
adoratrices, des chanteuses, des maîtresses de maison était important, le soin
apporté à leur sépulture en atteste. Elles assuraient la renaissance du monde,
elles continuent.
Isis allaitant Horus dédiée pour Chépénoupet II dans sa fragilité, ses cassures, est émouvante ; le dieu ne pouvait s’abreuver que debout, par contre toutes les œuvres funéraires, présentées pour être bien mises en évidence, étaient couchées.
Isis allaitant Horus dédiée pour Chépénoupet II dans sa fragilité, ses cassures, est émouvante ; le dieu ne pouvait s’abreuver que debout, par contre toutes les œuvres funéraires, présentées pour être bien mises en évidence, étaient couchées.
Cherchant à retrouver une citation inscrite au dos d’un
scribe :
« Lisez ça ne
prendra pas beaucoup de temps », genre « passant recueille toi »
je suis tombé sur ces mots d’Olivier Debré :
C’est tout indiqué pour annoncer la prochaine exposition « Souvenirs de voyage » d’Antoine
de Galbert qui aura lieu du
samedi 27 avril au dimanche 28 juillet au musée de Grenoble après un
dernier tour à La Maison Rouge à Paris.
Merci pour ce commentaire, Guy.
RépondreSupprimerJe dois dire que je n'ai pas été du tout impressionnée par la pédagogie de cette exposition, que j'ai trouvé franchement.. défaillante. Au contraire de certaines personnes qui pourraient même y voir une forme de.. mépris ? des "élites savantes" à leur encontre, je penche pour la déliquescence de la possibilité de faire une bonne présentation/vulgarisation POUR LE NON INITIE, et cite ton expérience des statuettes (qui est la mienne...) pour confirmation.
Sur les prêtres... tu sais à quel point je peux être monomaniaque, mais j'ai bien noté que dans la hiérarchie du temple, c'était bel et bien le prêtre qui s'occupait des taches QUOTIDIENNES de l'INTIMITE du Dieu (Osiris.. ? je crois) qui était tout en haut, au dessus des prêtres qui assuraient l'aspect politique du culte. NORMAL, je dis, en bonne provocatrice que je suis.
Et j'ai bien vu, et étais fière de voir, que c'est apparemment sous influence hellénique que vers 600 ante-Christus et des poussières, les statues d'Isis avec l'enfant tendent à ressembler à certaines madones avec le bébé, et ont des traits non pas idéalisés, mais individualisés. (L'idéalisation gomme la singularité pour tendre vers l'universel.)Très impressionnant.