Je viens de lire un de ces albums concernant le travail des
caissières de supermarché et l’autre à propos de la fabrique de l’information
télévisée.
« Encaisser ! »
d’Anne Simon d’après une enquête de Marlène Benquet.
Une mère seule pour élever ses enfants se fait embaucher par
un super marché au moment où il vient de passer d’une gestion paternaliste à la
multinationale : le propos assez banal n’a pas la profondeur d’un roman
traitant d’un sujet proche
Mais c’est bien cette banalité qui est signifiante, alors que la
bonne volonté de beaucoup de protagonistes se heurte aux lois du marché, rien
ne vaut une bagarre syndicale pour se regagner de la dignité.
« La banlieue du 20h »
d’Helkarava et Jerôme Berthaud est dynamique raccord avec le
sujet traité, évitant le manichéisme sur un thème délicat où les poncifs
en positif et en négatifs peuvent être convoqués. Dans l’urgence de
l’actualité, la réalité est tronquée quand l’efficacité sacrifie les nuances.
Cependant les dessins par des angles différents abordent la complexité à
travers des personnalités diverses vivement campées.
Je trouve que c'est peut-être un peu.. romantique ?? de croire que la bagarre syndicale redonne de la dignité, et pourtant... j'aime bien la bagarre... dans certaines limites, bien entendu.
RépondreSupprimerCe que je trouve le plus... condamnable ? dans notre modernité, c'est l'incroyable facilité que nous avons, dans l'ensemble, à faire des typologies inavouées et inavouables. Nous avons des idées faciles sur le vécu des caissières en supermarché, pour beaucoup d'entre nous, et nous nous contentons de les tenir, ces idées, pour faire salon.
Et j'ai l'impression de voir partout cette horrible.. APOLOGIE pour l'esclavage moderne, sous la forme de l'idéologie des dominants/dominés. A ceux/celles qui font cette apologie, nous sommes en droit de leur demander... "mais où vous situez-vous dans ce duo infernal ??" Hobbes, retourne te coucher, stp.