Les estivants s’impatientent de retrouver le soleil et les
plages de l’insouciance, bien loin de celle invoquée depuis un demi-siècle, de
ses pavés débarrassée.
En 68, 69, années plastiques, héroïques voire érotiques,
celui d’en face, à face de médaille, De Gaulle s’en allait. Le vieux monde n’avait
pas fini de vieillir.
Le vieux général, aujourd’hui oublié par son camp, bénéficie
d’un respect qu’il ne suscitait plus guère naguère. Le discrédit envers les
politiques n’est pas totalement évanoui malgré le renouvellement macronien,
alors se cultive la nostalgie d’un président qui payait son électricité. Sa
stature avait quand même plus de chance de s’imposer à l’époque, quand fausses
nouvelles, indiscrétions et twitosses, n’étaient pas à la portée de toutes les
paluches.
Sous les clignotements de l’actualité qui recouvre chaque
éclat instantané par une autre nouvelle, nous ne savons plus voir les
mouvements lents de l’Histoire. Deviennent anecdotiques les retours de flamme (Hollande),
les notoriétés évanouies (Jospin), les intouchables piétinés (Alain).
Le succès persistant de certains mots peut nous permettre de
suivre ces revirements, ces ruptures de charge. Ainsi le mot
« lobby » désigne toujours le poids de l’influence des autres.
Il n’est pas employé par les médias pour désigner les
végétariens, les adeptes de Montessori ou les défenseurs des privilèges des
journalistes.
Si l’alerte rouge promise par France Inter pour les manifs
de mai a été remise à plus tard, forcément plus tard, c’est que les foules
ingrates ne se sont pas soumises aux déclameurs patentés. Pourtant les
camelots de la critique systématique ont encore de la ressource lorsque le
président récompense Mamoudou Gamassa. S’il ne l’avait fait qu’auraient-ils
dit ?
« Quand Arlette
chante, c'est du bleu, de l'azur
Sur les usines et leurs grands murs.
Les paroles, bien sûr, ont beaucoup d'usure » Souchon
Sur les usines et leurs grands murs.
Les paroles, bien sûr, ont beaucoup d'usure » Souchon
Corbière a le même sourcil froncé et la lippe dédaigneuse que
son maître, et tous deux jugent illégitime le président français, mais voient celui
du Venezuela, Maduro, comme le plus beau. Le tout nouveau supporter de l’OM, n’a
pas réussi à exploiter les frustrations des « gens », restés mi-chèvre
mi-chou, mais pas vraiment « Insoumis ».
Les bloqueurs de facs se préparent pour les vacances, les empêcheurs
d’aéroport sont à leurs jardins, et ceux qui ont la dette en tête prendront le
train. Mais vous les marcheurs, ne touchez pas à la loi SRU qui freine les
ghettoïsations !
La polémique autour du voile d’une responsable de l’UNEF me
semble futile, par contre le communiqué de cette organisation bourré de fautes
d’orthographe m’a semblé sonner la fin d’une durable époque où la jeunesse se
donnait des airs étudiants. Même loin de Nanterre nous avions eu l’impression
de nous être dépassés, que « l’infini avait été mis à la portée des
caniches », comme disait Céline à propos de l’amour.
Ouaf !
……..
Dessin du « Canard » de cette semaine.
Pour les fautes d'orthographes, c'est très inquiétant...
RépondreSupprimerComment allons-nous faire bientôt pour séparer le bon grain de l'ivraie dans nos boites mail avec les usages de faux ?...