Des prises de vues grandioses amènent à voir ce film de
télévision, au scénario sans surprise, de préférence en salle. La première
image des étendues glacées veinées de fjords comme les circonvolutions d’un
cerveau exalte d’emblée la beauté du monde.
La violence des enfants insultant dès son arrivée le jeune
qui avait choisi la plus extrême des contrées interroge la bonne volonté du
débutant. Ses conditions de vie sont rudes et le choc des cultures piquant.
Tout apprentissage profane les traditions et les extases des
critiques parisiens, à propos des délices de la chasse expliqués par les grands
pères me semblent bien conventionnels. Ils ont oublié leurs émois envers les
bébés phoques.
Les questions du conflit entre modernité et tradition sont
passionnantes mais risquent de devenir assez théoriques. La chasse à l’ourse
blanche, épargnée car elle a des petits, avec traîneaux tirés par des chiens,
est photogénique. Gardons les images pour nos petits enfants qui ne connaîtront
pas d’animaux habitant des terres sauvages, même si je crains que la sauvagerie
des hommes ne leur soit épargnée. La banquise fond, il vaut mieux voir les
baleines souffler avec un seul canot à proximité au cinéma plutôt que depuis
quelques bateaux climatisés au pied de falaises bleues.
Le cinéaste avait déjà abordé le sujet de la transmission
avec « L’apprenti » http://blog-de-guy.blogspot.com/2008/12/lapprenti.html
en plus énergique.
Les choix de l’auteur qui s’était coltiné aussi le problème
des footballeurs africains http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/02/comme-un-lion-samuel-collardey.html
, sont intéressants mais sur ce coup, il semble s’être laissé engourdir.
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