vendredi 29 juin 2018

Le Postillon. N°46 Eté 2018.

Le trimestriel sarcastique revient à ses fondamentaux, plus en forme que lors de sa dernière livraison  http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/03/le-postillon-fevrier-mars-2018.html,
mais il n’y aurait pas de bon, s’il n’y avait pas de moins bon, n’est ce pas ?
Le témoignage d’un gardien de la paix est courageux, dénonçant des pratiques malhonnêtes à l’intérieur de la police avec une gestion des indics douteuse lors du cambriolage de la bijouterie Delatour à Saint Egrève, ou au moment du braquage du casino d’Uriage avec les émeutes qui s’en suivirent à la Villeneuve, et une affaire de « go fast ».
Les conditions de travail d’un infirmier sont habilement présentées lors d’une soirée avec un groupe de jeunes ingénieurs qui s’expriment en « kilos €uros » pour parler salaire, mais trouvent  tellement « beau » le métier d’urgentiste qui avec précautions pour ne pas casser l’ambiance décrit son quotidien harassant, tout en sachant sa grandeur. 
Un guichetier de la poste rencontre des clients munis de leur portable, qui le considèrent comme une machine de plus qui ne serait pas tombée, elle, en panne.
Il lui est arrivé de répondre par exemple à une personne qui demande combien il reste sur son compte :
"- 73 centimes.
- Alors je les prends."
Le reportage  à partir des bars d’Autrans est intéressant qui permet de ne pas confondre les « autrandouilles » et les « miaulants » de Méaudre qui viennent de fusionner. A la place de l’OCCAG centre de vacances aujourd’hui abandonné, s’installerait un centre de cuisine française pour étudiantes chinoises.
La sommité qui passe cette fois à la moulinette est Antonio Placer qui aurait mis le Théâtre de Sainte Marie d’en Bas « au plus bas ». Mais face à de fortes personnalités, les collaborateurs s’épuisent décidément bien vite, le « burn out » devient banal.
Si j’ai révisé avec ces reportages quelques éclairages classiques de classe ( sociale), je persiste avec mes désaccords concernant leur obsession contre les compteurs Linky, leur indulgence avec les casseurs de facs, ou leur caricaturale position vis à vis des pharmaciens essentialisés, tous dotés de piscines.
Sinon la routine : Les tuiles de Piolle, Vallini en défenseur récent de la cause animale, et une victoire syndicale à la gare de Grenoble : chez l’entreprise chargée du nettoyage.        

1 commentaire:

  1. C'est toujours problématique d'avancer des propos dans le style que le client considère le guichetier comme une machine n'étant pas tombée en panne. (A te lire, on pourrait se demander QUI considère le guichetier comme une machine n'étant pas tombée en panne... les clients, ou... le guichetier lui-même. Et si... les clients considéraient le guichetier comme une machine pas tombée en panne déjà parce que le guichetier lui-même se considère comme telle ?... c'est compliqué, le monde, comme dit ma belle mère.)
    C'est problématique, parce que la Machine est notre Dieu.
    Si la Machine n'était pas notre Dieu, il n'y aurait pas de problème.
    (On sait bien que.. qui dit "Dieu" convoque le diable dans le même souffle, mais dans l'ombre.)
    Je me souviens de cette chanson épique et troublante de Simon and Garfunkel sur "Bridge Over Troubled Water" (c'est vieux, tout ça...), qui s'appelait "Sounds of Silence". C'était une chanson prophétique. Dans les paroles, on pouvait entendre "et le peuple s'est incliné et a prié le Dieu néon qu'ils avaient fabriqué, et le panneau a affiché son avertissement dans les mots qu'il a formulés, et le panneau a dit "les mots des prophètes sont écrits sur les murs des métros, et sur les murs des couloirs des HLM, et résonnent dans les puits (bruits ?) du silence".
    C'était un chef d'oeuvre, cette chanson. Toujours vrai, d'ailleurs. Encore plus vrai maintenant que quand elle a été écrite.

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