mais il n’y aurait pas de bon, s’il n’y avait pas de moins
bon, n’est ce pas ?
Le témoignage d’un gardien de la paix est courageux,
dénonçant des pratiques malhonnêtes à l’intérieur de la police avec une gestion
des indics douteuse lors du cambriolage de la bijouterie Delatour à Saint
Egrève, ou au moment du braquage du casino d’Uriage avec les émeutes qui s’en
suivirent à la Villeneuve, et une affaire de « go fast ».
Les conditions de travail d’un infirmier sont habilement
présentées lors d’une soirée avec un groupe de jeunes ingénieurs qui
s’expriment en « kilos €uros » pour parler salaire, mais trouvent tellement « beau » le métier
d’urgentiste qui avec précautions pour ne pas casser l’ambiance décrit son
quotidien harassant, tout en sachant sa grandeur.
Un guichetier de la poste rencontre des clients munis de
leur portable, qui le considèrent comme une machine de plus qui ne serait pas
tombée, elle, en panne.
Il lui est arrivé de répondre par exemple à une personne qui
demande combien il reste sur son compte :
"- 73 centimes.
- Alors je les prends."
Le reportage à partir
des bars d’Autrans est intéressant qui permet de ne pas confondre les
« autrandouilles » et les « miaulants » de Méaudre qui
viennent de fusionner. A la place de
l’OCCAG centre de vacances aujourd’hui abandonné, s’installerait un centre de
cuisine française pour étudiantes chinoises.
La sommité qui passe cette fois à la moulinette est Antonio
Placer qui aurait mis le Théâtre de Sainte Marie d’en Bas « au plus
bas ». Mais face à de fortes personnalités, les collaborateurs s’épuisent
décidément bien vite, le « burn out » devient banal.
Si j’ai révisé avec ces reportages quelques éclairages
classiques de classe ( sociale), je persiste avec mes désaccords concernant
leur obsession contre les compteurs Linky, leur indulgence avec les casseurs de
facs, ou leur caricaturale position vis à vis des pharmaciens essentialisés,
tous dotés de piscines.
Sinon la routine : Les tuiles de Piolle, Vallini en
défenseur récent de la cause animale, et une victoire syndicale à la gare de
Grenoble : chez l’entreprise chargée du nettoyage.
C'est toujours problématique d'avancer des propos dans le style que le client considère le guichetier comme une machine n'étant pas tombée en panne. (A te lire, on pourrait se demander QUI considère le guichetier comme une machine n'étant pas tombée en panne... les clients, ou... le guichetier lui-même. Et si... les clients considéraient le guichetier comme une machine pas tombée en panne déjà parce que le guichetier lui-même se considère comme telle ?... c'est compliqué, le monde, comme dit ma belle mère.)
RépondreSupprimerC'est problématique, parce que la Machine est notre Dieu.
Si la Machine n'était pas notre Dieu, il n'y aurait pas de problème.
(On sait bien que.. qui dit "Dieu" convoque le diable dans le même souffle, mais dans l'ombre.)
Je me souviens de cette chanson épique et troublante de Simon and Garfunkel sur "Bridge Over Troubled Water" (c'est vieux, tout ça...), qui s'appelait "Sounds of Silence". C'était une chanson prophétique. Dans les paroles, on pouvait entendre "et le peuple s'est incliné et a prié le Dieu néon qu'ils avaient fabriqué, et le panneau a affiché son avertissement dans les mots qu'il a formulés, et le panneau a dit "les mots des prophètes sont écrits sur les murs des métros, et sur les murs des couloirs des HLM, et résonnent dans les puits (bruits ?) du silence".
C'était un chef d'oeuvre, cette chanson. Toujours vrai, d'ailleurs. Encore plus vrai maintenant que quand elle a été écrite.