« J’ai vécu
presque un siècle. Entre le moment de mon enfance et aujourd’hui, c’est une
période de bouleversement total et d’évolution incroyable… C’est un autre
monde… »
Cette phrase extraite d’une enquête, où l’intimité d’une vieille
dame est mise en scène sans tapage, ne reflète qu’imparfaitement l’ensemble qui
ne présente pas de fresque grandiose ni ne résonne de proclamation définitive.
La banalité d’un repas en introduction nous met en appétit
pour nous rappeler ces « presque rien » qui font le sucre de la vie.
La mise au sol de photographies nous invite subtilement à revenir sur nos
propres traces. Le violon n’était peut être pas indispensable avec ses
grincements mais l’échange présenté à la fin entre celle qui a restitué une vie
et son personnage souligne une sincérité qui ne peut être mise en doute.
« Ce
qui échappe » a été évoqué en creux alors que « ce qui
demeure » laisse une douce complicité s’installer entre des actrices
complémentaires et un public assez clairsemé.
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