La frontière entre le fantastique, irrationnel, et la
science fiction, une «conjecture romanesque rationnelle » peut être
mouvante, comme le temps et l’espace qui sont en jeu dans ces contes de faits,
quand les fées ne sont pas innocentes.
La colonisation (américaine) peut s’étendre jusqu’aux
empires galactiques.
Jules Verne avait ouvert la voie à l’anticipation et Méliès
envoyé le public des boulevards dans la lune dès 1902.
Si Asimov l’inventeur du terme « robotique » a
seulement été brièvement cité, ses textes de 1964 concernant l’année 2014 sont
étonnants de lucidité http://www.lexpress.fr/culture/livre/1964-2014-les-incroyables-predictions-d-isaac-asimov_1277191.html
.
Les soucis politiques et écologiques nous précèdent dans le
futur.
« Planète interdite » de Fred Wilcox dans lequel un
monstre est créé par une machine qui s’alimente à l'inconscient d’un savant,
remet en cause notre destinée d’humain-trop humain.
Datant également des années 50, « Les survivants de l’infini » de Jack Arnold, un space opéra,
transcrit avec des effets spéciaux déjà spectaculaires et en couleurs, un
univers né dans les pulps (magazines imprimés sur du mauvais papier) genre
Amazing Stories.
Les vaisseaux de « 2001, l'Odyssée de l'espace » de
Stanley Kubrick, sont encore clean, alors que Le
Nostromo, nommé ainsi en hommage à Conrad, prend de la rouille. Celui-ci ramène
Alien, monstre invulnérable, sur terre, malgré sa dangerosité.
Dans « Contact » réalisé par
Robert Zemeckis, un travelling magnifique
nous fait traverser les galaxies.
L’espace vient aussi à nous dans « La Guerre des
mondes » de HG Wells de 1898, métaphore de l’empire britannique
dominant le monde : ce sont les martiens
qui attaquent Londres.
Orson Welles est entré dans l’histoire en reprenant
le sujet à la radio en 1938 et
Tim
Burton nous a régalé avec une parodie en proposant « Mars Attacks » il y a
près de 20 ans déjà.
La formule « Klaatu barada nikto » prononcée
à destination du robot Gort dans le film « Le jour où la terre s’arrêta »
de Robert Wise est encore un sujet d’interprétations, sa reprise par de
nombreux dialoguistes ravit les amateurs.
Il conviendrait peut être de se rendre maître du temps pour
faire face aux menaces qui pullulent
dans ces films qui visent à impressionner.
Au pays des tremblements de terre et des tsunamis, « Godzilla » monstre marin nourri à l’atome a rassemblé
quelques traits effrayants, il détruit Tokyo. La version japonaise sera
différente de l’américaine.
Dans la série des chef d’œuvre : « Métropolis » de
Fritz Lang , écrit en 1927 avec sa femme qui finira chez les nazis, présente un monde de 2026, dystopique
(contraire de utopique) coupé en deux : travailleurs sous terre et oisifs
dirigeants en haut.
Le fameux « Soleil vert » de Richard Fleischer dans
les années 70 est bien sombre et
s’alarme de la surpopulation.
« Interstellar » de
Christopher Nolan, le plus récent des films cités, va chercher une
faille dans l’espace-temps et part
« à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire ».
La production française bien qu’inspiré par Ray Bradbury
pour Truffaut dans « Farenheit 451 »
n’a guère investi ces thèmes bien qu’une « Croisière
sidérale » de Zwobada avec Bourvil en 1942, fasse
quelques allusions à l’occupation : « Françoise, jeune mariée, part dans la stratosphère
sans son mari, mais avec Lucien, joyeux père d'un beau bébé. Une erreur de
manipulation les projette dans l'espace. Au retour, le mari de Françoise aura
les cheveux gris et le bébé sera en passe de se marier. »
Godard dans « Alphaville,
une étrange aventure de Lemmy Caution » a tourné
dans la toute jeune maison de la radio avec Eddie Constantine et Anna Carina
qui retrouve les mots proscrits : « je vous aime ».
Le metteur en scène et l’actrice se séparaient à ce moment là.
Le metteur en scène et l’actrice se séparaient à ce moment là.
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