« My name is Max » avoue le héros masculin, vraiment à la toute fin, alors que
généralement James, lui, annonce « Bond » d’emblée au pays des
007.
Les références au
western sont évidentes avec des évocations de « Métropolis », là où
bien des critiques voient des codes
de jeux vidéo. Mais la série des Mad Max est en elle-même, mythique.
La dernière livraison
remontait à trente ans ; l’univers cohérent et fort de celui de 2015 nous
parle encore plus d’aujourd’hui.
Crise écologique et fanatisme
décérébré, pourtant l’avenir appartient aux femmes.
Les scènes sont explosives,
grandioses, trépidantes, pendant deux heures de poursuite avec des véhicules extravagants
conduits par des inhumains aux masques inventifs.
La présence de
quelques tissus vaporeux enrubannant de belles créatures féminines constitue un
contrepoint bienvenu parmi tant de rage, mais leur blancheur sera provisoire
sous un cagnard d’enfer où l’eau est tellement rare.
On ne dira jamais
assez l’importance du coupe- boulons. C’est que l’humour excuse bien des
invraisemblances dans la résistance à tous les feux de l’adversité.
Le désert, sillonné
par des hordes aux « antennes » élégantes s’inclinant d’une
façon inquiétante, est ponctué de
panaches de fumées dont les particules ne sont pas particulièrement fines.
Vite, une douche à
la sortie pour se débarrasser de tant de cambouis et de poussière, mais si la
tension « tient la route », trop de pression pétaradante contrarie
une émotion plus subtile et durable. Me reviendront plus facilement les vers de Heredia : « Comme un vol de gerfauts hors du
charnier natal… » pour habiller des souvenirs d’épopée qu’une Furiosa
interprétée par Charlize Theron au seyant maquillage. Question de génération.
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