Romanesque. Si au début j’ai trouvé les pérégrinations de la
belle femme trop systématiquement situées « in the place to be » de la seconde moitié du siècle précédent :
Lima, Cuba, London (« Swinging »),
Paris ( quartier Saint Germain), Tokyo( avec Yakusa), Madrid (« Movida »),
je me suis pris au jeu de l’éternel retour de la passion et goûté la conclusion
terrible, celle où s’épuisent les passions.
« Si soudain nous
sentons que nous mourons et nous demandons quelle trace nous laisserons de
notre passage dans ce chenil ? La réponse honnête serait : aucune, nous n’avons
rien fait si ce n’est parler pour d’autres. Que signifie, sinon, avoir traduit
des milliers de mots dont nous ne nous rappelons aucun, car aucun ne méritait
qu’on s’en souvienne ? »
Du léger, et du grave, il faut bien plus de 400 pages pour
que le sage traducteur un si « bon garçon » amoureux de Paris et
d’une fuyante « vilaine fille » comme on les aime dans les romans,
assèche ses rêves :
« Il m'avait
suffit de la voir pour reconnaître que, tout en sachant pertinemment que toute
relation avec la vilaine fille était vouée à l'échec, la seule chose que je
désirais vraiment dans la vie, avec cette passion que d'autres mettent à courir
après la fortune, la gloire, le succès ou le pouvoir, c'était de l'avoir elle,
avec tous ses mensonges, ses caprices, son égoïsme et ses disparitions. »
Belle photo. Belle femme. Merci.
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