Si la France
est décrite sous des couleurs bleutées tout n’est pas rose et la chaleureuse
voisine de la grand-mère bretonne n’avait alors pas l’électricité.
La famille Sattouf voyage beaucoup en suivant le père qui
croit à la révolution verte de Kadhafi et retourne du côté de Homs où il est né
au temps de Hafez el-Assad.
Au-delà des absurdités des dictatures, la violence des
enfants à l’égard du blond Riad est le produit de sociétés où règne une
bigoterie qui ne fera que s’amplifier, où les femmes rongent les os que les
hommes ont laissés.
Cette violence se retrouve aujourd’hui dans les observations
crues livrée chaque semaine dans Charlie http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/12/la-vie-secrete-des-jeunes-riad-sattouf.html.
La plaisante autobiographie à travers le regard naïf d’un
enfant laisse de la place à une observation d’une époque où se rêvait encore un
progrès humain même maladroit voire franchement dévoyé. Ce récit où il est aussi
question de petites voitures sur le carrelage, de chantiers inachevés, de
propagande, nous offre un angle original pour comprendre l’histoire dans ces
contrées chaudes de la planète et une efficace galerie de portraits aux lignes
claires et aux odeurs soulignées.
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