Film intéressant mais désespérant : les filles adoptent
les codes les plus détestables des machos : bagarres, intimidations,
conformisme. Les parents ont disparu, les bandes sont monocolores, la
violence explose à chaque instant, y
compris entre « amies ». Même
lors d’une récréation, le temps d’une danse, ou dans les éclats de rires
casseurs. L’école ne peut plus rien. Elles cherchent à s’éloigner d’un
asservissement familial réel avec un grand frère odieux, à ne pas confondre
avec la mère qui travaille et fait de son mieux. Les jeunes qui dans l’hystérie, veulent
échapper à leur condition, à cet univers, vont vers une autre aliénation aux allures d’une
émancipation dérisoire et sans avenir.
Les critiques ont bien aimé la musique
et ces actrices jeunettes sur la
Croisette le temps d’un festival les changent de l’éternelle
nostalgie qui affiche encore Sophia Loren.
Combien de ces béats papas parisiens
(intra-muros), qui s’extasient sur l’énergie du film, souhaiteraient un tel
destin pour leurs filles ?
Et bé... je vais t'ennuyer, Guy, à force de répétition, mais déjà en 1974 ou quelques, Régine Pernoud avait du mal à comprendre pourquoi les femmes elles-mêmes ne pouvaient pas comprendre le "pouvoir" autrement que sous forme d'un pouvoir... "masculin".
RépondreSupprimerC'est autant un constat désespérant pour le sexe féminin que pour les hommes prétendus dominants et machos en face.
Quand "pouvoir" est un mot monosémique, qu'est-ce que tu veux y faire ?
A France Musiques ce matin, mardi, on avait droit à la promotion de ce film comme avenir souhaitable et inéluctable, avec des protagonistes "libérés" (se méfier du mot "libéré", souvent il veut dire... le contraire de "libre").
Si c'est ça, l'avenir, ma nostalgie ne va que s'accentuer...