mercredi 1 mai 2013

Schnock. Gainsbourg.


Le numéro 6 de la revue trimestrielle des vieux de 27 à 87 ans,  "Schnock"  a le  titre qui claque dans le mille de la cible à rides.
Il comporte un dossier  consacré  à Gainsbourg, le « totem moi non plus » avec un regard  tendre et lucide quand il se goure et un éclairage original sur le « nihiliste des plages »
La compil de quelques réflexions sur ses contemporains nous revient comme une bouffée de Gitanes âpre et délicieuse.
C’est  totalement dans le genre de la maison qui relève les vacheries inter people avec une page dédiée aux dernières de Sardou.
Si leur site internet est plaisant, la version en 180 pages a du style qui donne sa plus value à l’édition papier.
Un classement anodin comme le top 15 des amuse gueules pour apéros cohabite avec la fragilité de Jean Seberg traitée avec pudeur et émotion.
Un article fouillé sur les débuts du rap en France marque le temps. S’il est acquis que les rockers sont fripés, il faut se faire à l’idée que ce qui nous semblait la modernité la plus fraîche compte ses  trente ans. 
Nous ne sommes pas forcément sensibles aux misères de Groquik la mascotte de Nesquik, ni des connaisseurs de Baxter le chien à tête de veau, et  comme les sitcoms ne me passionnent pas plus aujourd’hui qu’hier Galton & Simpson resteront pour moi des inconnus.
Mais si « le passé est un pays lointain, vous tenez entre les mains le passeport- bien tamponné pour vous y rendre »

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