Au 15° festival « couleurs d’Afrique » à Saint
Hilaire de la Côte,
j’ai acheté plusieurs livres dans ce qui était alors la plus grande librairie
africaine de la région tenue par le « Baz’ art des mots » de
Hauterives.
Le titre de cet ouvrage provient d’un conte où il est dit
que le premier animal ne pouvait pas se poser sur terre.
Les 140 pages écrites aux éditions Ginkgo par un ethnologue
suisse et par un paysan sosso décrivent la vie d’un village construit dans la
mangrove aux alentours de Conakry.
« Sanfoui a
préparé le lieu de cuisson du sel à Wondevolia, à proximité de la digue.
Il a ramassé la poussière. Il a commencé à cuire le sel dans le
bas-fond, auprès du champ de manioc. Il a mis trois bâches. Mais toutes les
bâches n’ont pas eu le temps de donner du sel. »
J’ai commencé par les écrits du paysan-saunier, parfois
répétitifs comme une mélopée pour dire les jours de sel, de riz, de travail.
« J’ai eu de bonnes relations avec les
étrangers, j’ai eu l’esprit. Tous les hommes sont bons, mais chacun a son
esprit. Si tu sais cela, tu peux travailler pour tous les hommes. On ne peut
pas dire que tous les hommes sont mauvais, non. »
Des photographies en noir et blanc témoignent aussi de ses
vies très rudes.
« Les hippopotames
ont disparu, trop chassés, trop consommés pendant des siècles. Le bruit court
parfois d’une silhouette pataude rencontrée. Les rumeurs circulent, mais personne
ne se souvient d’en avoir vu. »
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