Le numéro 6 de la revue trimestrielle des vieux de 27 à 87 ans, "Schnock" a le titre qui claque dans le mille de la cible à rides.
Il comporte un dossier consacré à Gainsbourg, le « totem moi non plus » avec un regard tendre et lucide quand il se goure et un éclairage original sur le « nihiliste des plages »
La compil de quelques réflexions sur ses contemporains nous
revient comme une bouffée de Gitanes âpre et délicieuse.
C’est totalement dans
le genre de la maison qui relève les vacheries inter people avec une page
dédiée aux dernières de Sardou.
Si leur site internet est plaisant, la version en 180 pages
a du style qui donne sa plus value à l’édition papier.
Un classement anodin comme le top 15 des amuse gueules pour
apéros cohabite avec la fragilité de Jean Seberg traitée avec pudeur et émotion.
Un article fouillé sur les débuts du rap en France marque le
temps. S’il est acquis que les rockers sont fripés, il faut se faire à l’idée
que ce qui nous semblait la modernité la plus fraîche compte ses trente ans.
Nous ne sommes pas forcément sensibles aux misères de
Groquik la mascotte de Nesquik, ni des connaisseurs de Baxter le chien à tête
de veau, et comme les sitcoms ne me
passionnent pas plus aujourd’hui qu’hier Galton & Simpson resteront pour
moi des inconnus.
Mais si « le
passé est un pays lointain, vous tenez entre les mains le passeport- bien
tamponné pour vous y rendre »
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