Des vaches dans les prés.
Nous prenons le temps avec elles de l’aube à la pleine lune, sous la pluie normande, du vêlage en plein champ, à la séparation quand le camion qui mène à l’abattoir emporte une compagne de pacage.
Les moniteurs qui encadraient des enfants d’un institut médico éducatif avaient choisi ce documentaire plutôt que Pirates des Caraïbes 4, ils ont eu raison, à mon avis, de leur faire partager des émotions élémentaires dans une atmosphère paisible qui pouvait réduire un instant leurs cris incontrôlés.
Les images sont magnifiques sans être apprêtées et un sac plastique qui vole peut prendre des allures poétiques quand il est bien filmé.
Pour avoir gardé quelque troupeau sans souvenirs excessivement romantiques sinon de me racheter une fierté d’être né « pagu », je savais la malice d’une charolaise quand il y a une pomme à choper dans l’arbre, mais j’ai goûté l’ironie qui depuis Cannes me ramenait près de leur cuir entretenu à coups de langues énergiques.
De Libé : « Bouse, meurs et ressuscite »
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