La bande des quatre a la pêche, mais heureusement que je connaissais les paroles de certaines chansons, car sous le fracas de la batterie, à l’"Hexagone", il m’était difficile d’avoir accès aux jeux des mots qui font pour moi le charme du groupe.
Je n’ai plus l’âge d’aller danser devant la scène comme l’on fait bien des jeunes attirés par l’énergie de la musique, dérogeant gentiment aux usages du théâtre.
Cependant je ne suis pas sûr que les meylanais bien nés sachent tous ce qu’étaient les comités de soldats, ni la classe ouvrière dont les lascars drôles parlent toujours avec tendresse et humour.
Rock, reggae, punk sous des lumières punchies, la soirée fut électrique et je suis retourné sur l’ordi pour goûter les paroles.
Avec leur humour tout passe, et je trouve qu’ils font œuvre de salut civique et de stimulant d’une gauche qui n’oublierait pas ses racines populaires, ni ses profs.
Ils passent joyeusement à la moulinette les bonnes consciences qui s’étalent aux « Enfoirés », chez les bobos de retour à la campagne, et gentiment avec l’homme le plus populaire de France : Yannick Noah…
Après un coming out :
« Ta mère a su, mine de rien
Ne faire qu'une demi-crise cardiaque »
Pour ceux qui oublient toute responsabilité en découvrant qu’on aurait mis quelque chose dans leur verre :
« 40 ans chez les scouts
Pour en arriver là
Et finir sur facebook »
Souvent rudes :
« Moi je vis chez Amélie Poulain
Le pays où tout va bien
Chez Amélie Poulain
Le pays où on ne meurt qu’après le générique de fin »
Ils sont justes et même si leur son est fort, ils sont forts.
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