dimanche 28 novembre 2010
Out of context for Pina. Platel.
De l’importance du placement au moment où la lumière s’allume sur la scène : en étant dans les premiers rangs à la MC2, j’ai pu apprécier l’investissement des membres de la troupe de Platel qui dansent avec les doigts de pieds, les yeux et avec la langue, ils claquent des dents. Cette intimité est émouvante vers ses corps qui ont enlevé leurs habits de ville pour se revêtir parfois de couvertures. Les danseurs impressionnants jouent de leurs tendons, de leurs articulations dans des postures originales, des mouvements inventifs et réglés admirablement. La salle se lève d’enthousiasme au final. Si j’ai retrouvé des allusions à Pina Bausch avec les frôlements, les pas de peu dont l’intensité nous envahi peu à peu, je n’ai pas saisi la folie dans les gestes primordiaux des acteurs à la maigreur impressionnante pour certains. Nous ne sourions pas forcément aux mêmes choses. Alors que des commentaires évoquent l’humour de cette représentation, mon tempérament me porte à voir surtout de la souffrance, de la solitude, du tragique. Les régressions se dépassent furtivement, et s’il y a bien quelques accents techno, je retiens surtout le dépouillement, un battement intermittent qui ne porte pas à de chaleureuses effusions mais plutôt à une réflexion sur nos pauvres conditions d’humain.
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