Le Monde diplo, c’est pas des rigolos.
Eh bien, quand ils confient leurs préoccupations, leurs analyses à des dessinateurs de BD, c’est intéressant et pas triste, quoique.
Le récit d’une dessinatrice sud coréenne sur son pays d’origine où les évènements dans la durée se lisent à travers ses passions est vraiment pédagogique.
La critique de Christian Vaneste, homophobe militant, ne méritait peut être pas autant de place cependant le ton « rubrique à brac » est adéquat pour ridiculiser les propos du député UMP.
Toutes les facettes de la BD sont représentées :
Le mystère avec l’évocation de mythologies dans le Caucase,
La dialectique pour envisager la fermeture de la bourse,
Une biographie d’un héros de l’insurrection du ghetto de Varsovie, genre histoire de l’Oncle Paul,
Un roman photo pour une fiction où Bernard Arnaud viendrait prendre le café chez des ouvriers qu’il a licenciés,
La ligne claire pour décrire les difficultés de réfugiés à Marseille,
Une fiction pour mieux faire sortir le réel dans un aéroport,
alors que l’évocation de Beyrouth est poétique.
Par contre le retour du mammouth laineux en Sibérie, comme le récit de l’assaut israélien contre la flottille qui se dirigeait vers Gaza, sont trop chargés en textes. La lecture en serait facilitée avec des caractères d’imprimerie. Et je ne dis pas cela seulement parce que ma vue s’affaiblit, je suis comme les adolescents qui ont de plus en plus de mal à lire des écritures manuscrites, celles-ci leurs sont désormais moins familières que Garamond.
Les planches garnies de bulles à partir d’une intervention de Nadine Morano font ressortir le côté burlesque s’il n’était tragique des propos d’une de celles qui tient le crachoir au comptoir de notre république bien esquintée.
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