Je ne savais rien de cette chanteuse coréenne, chevalier des
arts et lettres de la République Française, vedette du jazz vocal, qui remplit
les salles dans le monde entier. Suivie par un public fervent, j’ai compris cet
engouement pour une expression vocale d’une souplesse extraordinaire.
La fausse blonde
semblant ingénue remercie le public de sa petite voix entre une reprise de Tom
Waits dans le rauque et les graves et un envol dans les aigus les plus pointus.
Elle sort d’une boite à musique un accompagnement délicat et
la salle reprend avec délicatesse « Killing me softly with his song »
« Me tuant
doucement avec sa chanson ».
J’ai souffert une fois encore de ma méconnaissance de l’anglais et regretté qu’il n’y ait pas de traduction, mais
finalement j’ai fait davantage attention aux inflexions du chant et compris que
la voix est partie prenante de l’orchestre.
Elle valorise sans démagogie son pianiste, son
guitariste, son contrebassiste qui ont l’occasion plus d’une fois de faire
valoir leur talent personnel.
Le frenchie est transpercé quand au rappel, elle
interprète « La » chanson de Ferré sans accent, sans surjouer, avec
justesse :
« Avec le
temps...
Avec le temps va tout s'en va
Même les plus chouettes souv'nirs ça t'a une de ces gueules
A la Galerie j'farfouille dans les rayons d' la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule. »
Avec le temps va tout s'en va
Même les plus chouettes souv'nirs ça t'a une de ces gueules
A la Galerie j'farfouille dans les rayons d' la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule. »