Ce film magnifiant l’homme constructeur est tellement
bienvenu, quand s’écroulent des maisons en Ukraine et à Gaza et que de piètres déconstruits s'amusent par ici.
Adrian Brody interprète un architecte de la mouvance « brutaliste »,
László Tóth, dont le destin remarquablement bien conté n’a pas besoin de faire
valoir qu’il est tiré d’une histoire réelle pour nous concerner, nous émouvoir.
Cette fiction va au-delà de la réussite professionnelle d’un
Juif d’origine hongroise émigré aux États-Unis après la Shoah, faisant preuve
de la même dignité lorsqu’il est sur un tas de charbon que lorsqu’il finit par
réaliser un projet de bâtiment ambitieux à l’image de cette œuvre cinématographique,
louée de toutes parts, d’un réalisateur à ses débuts.
La musique crée d’emblée une tension qui permet de mieux
voir les images magnifiques, sans qu’on
n'ait vu passer ces trois heures trente coupées par un entracte d’un quart d’heure
pour lequel prévoir une chocolatine et un pain au chocolat à la séance de 10h 30 du dimanche matin.
L'étendue des sujets abordés n'entame pas la
profondeur de ce grand film qui appelle les grands mots : l’amour, la honte, la générosité, la violence, où vont les traumatismes? …
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