Et plus nous nous rapprochons de notre destination, plus la circulation s’intensifie sur des petites routes au milieu des bois.
La salamandre, emblème du Roi, des plafonds sculptés, le style renaissance ressortent rajeunis dans la blancheur et la propreté des pierres du bâtiment récemment rénové.
Sa reconversion en cité de la Francophonie en lien avec l’ordonnance du Roi François 1er date de 2023 sous l’impulsion d’Emmanuel Macron.
L’exposition temporaire porte le titre « Une chanson qui nous ressemble ». A l’achat des tickets, l’employée nous remet des casques audio afin que nous percevions in situ les succès mondiaux de la musique populaire francophone mis en scène . Elle se décline en plusieurs thèmes :
Le music- hall : les ambassadrices de la chanson française dans le monde passent par Damia, Edith Piaf, Mireille Matthieu et Maurice Chevalier (un ambassadeur donc !)
Gainsbourg et Birkin avec « Je t’aime moi non plus » …Parmi les chanteurs dignes d’apparaitre dans l’expo, Aznavour, Moustaki ne furent pas oubliés, au contraire de Brel, Brassens, Ferré, Barbara… pourtant largement diffusés et connus à l’étranger, et contribuant très largement à enrichir la langue.
L’exposition permanente s’intitule « L’aventure du français ». Elle propose un voyage à travers le temps et l’espace, donne à voir et à entendre la langue française dans la diversité de ses accents et de ses expressions.
Tout au long du parcours, elle appréhende le français dans ses dimensions culturelle, historique et sociale comme dans ses relations qu’il entretient avec les autres langues.De nombreux dispositifs interactifs et pédagogiques donnent une approche ludique : citons parmi eux la bibliothèque magique et virtuelle, des jeux de palindromes, d’anagrammes, des jeux sur le sens des expressions (ex : avaler par le trou du dimanche = avaler de travers, parler à travers son chapeau = parler à tort et à travers..), une installation traite des divers langages allant de l’argot au verlan en passant par le langage jeun’s. Une autre s’emploie à révéler les mots étrangers inclus dans le français à l’aide d’un dispositif très sympa : une coupole au-dessus de nous affiche un mot avec son origine et sa diffusion sur la planète (ex de mots : totem, alcool, violon...)Sur le plan historique, dans les siècles passés, Casanova ou Catherine II de Russie ont prouvé par leurs écrits le rayonnement et l’importance de notre langue jugée d’une belle richesse.
L’exposition aborde aussi le français comme devenant l’expression de la négritude à l’aide d’un petit film. Et puis nous apprenons que Villers Cotterêt est la patrie d’Alexandre Dumas, pas loin de celle de Racine.
En résumé, ce musée valorisant les mots s’éloigne du placardage de nombreux panneaux trop longs à lire, les moyens modernes favorisent la portée du propos. Après 2 h 30 d’amusement dans les lieux, nous sortons par la chapelle nue et rénovée.Nous sortons pour un petit viron dans le centre-ville, Soissons est une petite ville à peine plus grande que Voiron, endormie dans la chaleur d’Août, et dépeuplée en cette saison. Après un passage devant la cathédrale Saint Gervais cachée par les échafaudages et l’Office du tourisme, fermé depuis 17 h, nous entrons dans un mini carrefour pour quelques coursettes. La caissière fort jolie se réjouit du retour de vacances d’une connaissance, un policier auquel elle dit avoir volé un vélo et qui ayant fait volte-face montrait l’inscription Police sur son vêtement. Nous nous baladons encore un peu jusqu’à la mairie et le château protégé par une belle grille. Nous n’en verrons pas plus, nous rentrons pour ne plus sortir même pour le son et lumières. Nous cédons à l’apéro avec bière et pistaches, nous nous nourrissons de pâtes déshydratées, suivons les infos à la TV, "Un si grand soleil" et hop ! Au lit.
Belle visite, merci. Je note avec grand intérêt, et pour la première fois, la suite des usages du bâtiment m'a fait tilt dans la tête. Il y aurait beaucoup à dire sur le sens ? de ces usages, dans le passage du temps... tous ces lieux de l'aristocratie qui sont devenus des prisons, des casernes, qui sont passés, comme des gens ? des fastes à la misère...
RépondreSupprimerNotre ambivalence envers le meilleur, et les meilleurs, (étymologie) n'a pas de limites, à ce que je constate. Si seulement cela nous agrandissait... si seulement.