lundi 9 juin 2025

La venue de l’avenir. Cédric Klapisch.

Les premières images silencieuses sont belles avec les Nymphéas de Monet en fond d’écran,
mais ça se gâte vite lorsque est évoqué le début d’un XX° siècle de carton pâte.
Alors il faut un certain temps, pour accepter l’artifice qui fait se croiser le destin d’une paysanne montée à Paris et ses héritiers lointains qui vont trouver un Monet inédit dans un cottage laissé à l’abri des squatteurs pendant des décennies. Bienheureuse Normandie.
Il y aurait trop de facilité à relever les invraisemblances et les clichés à la pelle qui abondent dans cette séance de deux heures. 
Les quatre sympathiques cousins bien typés, un prof, une exécutive woman, un apiculteur, un jeune photographe, empêtrés dans la modernité, vont finir par rencontrer les célébrités de la Belle époque. 
Un Victor Hugo dragueur pourra déclencher un rire, et l’experte des beaux arts cognant sur le critique moqueur inventeur du mot « impressionnisme » est plus réjouissante que le photographe prévoyant la fin de la peinture lors de discussions laborieuses à prétention pédagogique comme nombre d’autres répliques.
Dans un casting d’héritiers, la prestation de Suzanne Lindon n’aide pas à l’indulgence.
Concernant la présence du mot « avenir » dans d’autres titres de films, celui de Moretti était infiniment plus fin pour évoquer ce que le passé peut réparer du présent et construire pour le futur. 

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