Nous nous rapprochons de l’entrée en voiture jusqu’au portail. Outre la grille, il ne reste qu’une haute façade rythmée par 3 portes décorées, percée étonnamment par les encadrements intacts des vitraux et de la rosace disparus qui sertissent des morceaux de ciel. Il subsiste des gargouilles et des sculptures dont celle d’un Christ en croix sur la flèche gauche (rare parait-il) ; quelques motifs stylisés sur des plaques décorent des parties plus basses. Le bâtiment se prolonge sur la droite, avec l’apparence d’une nef. Faisant face à l’église, la maison de l’abbé, ou d’un gradé religieux supérieur, comporte une tour curieuse, il ne serait pas surprenant qu’elle renferme un escalier. Des travaux de réhabilitation financés surtout par une association et du mécénat s’appliquent à tout l’ensemble architectural, mais que de travail encore en vue !
La cathédrale de la Résurrection Saint Corbinien de l’architecte Mario Botta ne ressemble en rien à une église et la croix qui l’identifie se fait très discrète. Elle date de 1995. De forme ronde, elle rappelle les 1ères habitations humaines. Les briques de Toulouse choisies symbolisent les quatre éléments car elles sont confectionnées avec de la terre, de l’eau, séchées à l’air et cuites au feu. Le sommet du cylindre s’incline, découpé en biseau et porte une chevelure faite de 24 tilleuls verts opposée au rouge des briques. Le campanile extérieur, sorte d’excroissance soutient les 5 cloches. A proximité, une simple porte, donne accès au sanctuaire. Cette ouverture discrète ne s’intègre pas dans une façade arborant un portail avec les symboles et les attributs de l’église, aucune statue, aucune peinture, n’apparait, place à la sobriété.Passés le seuil, au niveau de la tribune de l’orgue, nous dominons l’intérieur et profitons d’une vue d’ensemble en léger surplomb. 2 rampes latérales en marches décalées conduisent en bas à la « nef » circulaire. Du granit noir du Brésil recouvre le sol, il valorise les murs de briques et la couleur miel des bancs en bois de chêne de bourgogne, bien alignés, privés d’agenouilloirs, mais plutôt inconfortables. Je n’apprécie pas tellement les vitraux abstraits, par contre je reconnais l’originalité du chemin de croix à base de photos où figurent de vraies personnes.
En voiture nous faisons un tour dans le quartier des Pyramides classé comme l’un des plus chauds et rendu célèbre par ses jeunes, prompts à la baston avec ceux des Tarterêt de Corbeil-Essonne.
En bordure s’élève une superbe mosquée neuve en béton, construite de 1984 à 1994, contemporaine de la cathédrale de la Résurrection. Elle répond aux canons du style marocain dont elle reprend les porches, les arrondis lobés des portes et les tuiles vernissées vertes protégeant les avancées. Un des minarets supporte un bulbe aux couleurs de la France.
Gédéon, ainsi nous avons baptisé notre voiture, nous signale un problème de pneus dégonflés et nous comptons sur les services du GPS pour nous orienter vers un garage Renault mais l’approche du 15 août complique les choses. Nous y parvenons finalement, fausse alerte.
Ainsi tranquillisés, nous nous acheminons vers notre Airbnb dans un manoir à SERMAISE. Il fait partie d’un ensemble protégé derrière un lourd portail ancien en bois, comprenant une maison de maitre faisant face à une dépendance actuellement utilisée pour l’entretien de vélos de randonnées et d’un ancien colombier charmant transformé en gîte. Les espaces extérieurs bien que propres, manquent cependant d’entretien au niveau de la « pelouse » et d’une piscine hors d’usage.
Les proprio attachent plus d’importance à la présence d’animaux parqués dans une partie de la petite propriété. Nous prenons possession de notre pigeonnier après avoir grimpé l’escalier externe jusqu’à une vieille porte. L’intérieur présente une curieuse entrée où il faut monter puis redescendre 5 marches pour passer dans la pièce à vivre avec kitchenette. La chambre minuscule se trouve à l’étage supérieur comme les sanitaires et ressemble à un petit nid idéal pour roucouler. Il manque juste de prises électriques pour recharger les téléphones.
Il nous faut songer au ravitaillement pour ce soir, et tant qu’à faire,
nous tirons jusqu’à DOURDAN à 6km de distance seulement promettant plus de possibilités qu’à Sermaise. Nous découvrons une petite cité touristique peu fréquentée. Elle peut s’enorgueillir d’un château fort du XIII° siècle, son église Saint Germain l’Auxerrois ne manque pas d’intérêt et s’avère à l’intérieur impressionnante de hauteur, hauteur accentuée par un manque de largeur. Elle dispose d’un hôtel Dieu (fermé) et de vieilles halles toujours en activité les jours de marché. Beaucoup de commerçants ont baissé rideau pour profiter de congés, mais un U bien achalandé près de l’hôtel Dieu nous contente amplement, alors nous retournons à notre manoir pour une soirée paisible.
Belle visite, merci. Etonnant, l'absence de librairie dans une ville universitaire. Et scandaleux, le parking...
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