Nous nous rendons à la gare, et passons par le guichet pour
acheter nos billets préférant pour cette opération une présence humaine à la froideur
d’un automate. L’employée chargée de cette fonction se montre souriante, elle
s’exprime en français pour nous renseigner et bavarder de but en blanc … de foot !Nous attrapons le train de 9h30, direct jusqu’à BRUGES.Il accueille les 1ères classes à
l’étage, il réserve le bas aux secondes. Le trajet dure à peine un quart
d’heure. Dehors le crachin s’installe. A l’arrivée, nous tombons sur un Office du
tourisme à l’intérieur même de la gare, bien sûr plus conséquente que celle
d’Aalter. En plus de collecter les renseignements ou prospectus habituels, nous réussissons à
réserver une visite guidée en français
pour 14h30. Nous sortons de la gare plutôt excentrée mais disposant d’une vaste esplanade et d’espace pour toutes
sortes de véhicules. Nous nous engageons vers la ville historique. Nous
atteignons assez rapidement des rues étroites, pavées, bordées de maisons en briquettes rouges et toits à
redans. Une décoration variée entre vitres et rideaux des fenêtres du
rez-de-chaussée personnalise chacune d’elles dévoilant les goûts de leurs propriétaires pour des collections de cygnes,
d’indiens, de tulipes ; ainsi ces installations contribuent avec les
voilages à cacher l’intimité des intérieurs. Une propreté irréprochable règne dans les rues, les lieux
privés comme les lieux publics.
J’ai même vu un jeune ramasser un papier pour le jeter à la
poubelle.Vu le temps, et en fonction de la visite en extérieur prévue
cet après-midi, nous optons pour découvrir le Groeningemuseum, confortés par le guide du routard qui le gratifie de trois routards.Le musée s’ouvre en 1er sur l’exposition
temporaire dont le thème porte sur les
« riches heures » du
moyen-âge.Elle propose de délicats livres décorés, bien mis en valeur,
enrichie de quelques lorgnons, avec aussi des boîtes /livres pour les
ranger : que de minutie pour des ouvrages parfois au format de
poche !Puis l’exposition permanente nous entraine dans un parcours
parmi les peintres primitifs flamands, avec par exemple de pièces maitresses de : Yan van Eyck (« la Madone au chanoine Joris Van Der
Paele »), Hans Memling
(« triptyque Moreel ») Maitre
de la légende de Sainte Ursule (peintre anonyme), ou encore le célèbre
Jeronimus Bosch (le jugement dernier).
Quant à Gérard David, il est l’auteur d’un dyptique « le jugement de
Cambyse » impressionnant destiné à l’origine au Stadhuis
pour mettre en garde les gouvernants contre les tentatives de
malversations; il puise son inspiration
dans les histoires d’Hérodote concernant l'arrestation et l'écorchage à vif du
juge persan Sisamnès accusé de
corruption et puni sur l’ordre de Cambyse.
Pour leurs tableaux, les primitifs flamands pratiquaient et dominaient la peinture à l’huile. Cette spécificité
flamande s’explique par leur difficulté
à faire appel à la technique a fresco (fresque) fréquente en Italie mais rendue délicate dans les pays du nord à cause
de l’humidité ambiante. Après les primitifs, dans une remontée chronologique
des siècles apparaissent, des œuvres de la Renaissance, du XVII ème et XVIII ème
siècle, et des « luministes » (terme préféré à celui
d’impressionnistes).
Il fait encore bien gris lorsque nous ressortons du musée.
Nous nous rapprochons des canaux, en direction de la place du burg puis de la
touristique Marktplatz central .
Avant l’heure de rendez-vous
de notre visite programmée de la ville, nous
nous régalons au restaurant
Pietje Pek avec au menu :
soupe et salade de chou-fleur, carbonade
frites salade, dame blanche et café.
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