Il
est 15h lorsque nous sortons de table (sans café vu l’heure..). Pourquoi ne pas
aller à OSTENDE que nous avons
dédaigné sur l’autoroute, et qui nécessite un petit retour en arrière par
rapport au voyage de ce matin ? C’est maintenant ou jamais.Nous
roulons peu de kilomètres pour atteindre la cité balnéaire. Mais une fois parvenus
dans la ville nous devons résoudre l’énigme des parkings payants car nous ne
voyons pas de machines à parcmètre, de plus, toute information est notée en
flamand. Une jolie employée de l’Office du tourisme dégourdie nous dépanne en
nous aidant à télécharger l’application 4411 pour payer les parkings valable dans
toute la Belgique, ce qui prend un certain temps et me reste encore bien
obscur. C’est en toute tranquillité que
nous amorçons le circuit touristique délivré sur un plan écrit en gros
caractères.Il
nous entraine en premier sur le bord de mer.
Des vacanciers plus nombreux qu’à Malo arpentent une large promenade aménagée
(Albert 1erpromenade) où circulent en parfaite entente piétons,
chevaux à pédales et cuistax (voiturette à pédales conçues pour plusieurs
personnes).
https://blog-de-guy.blogspot.com/2025/12/malo-les-bains.htmlLes façades d’immeubles face
à la mer offrent moins d’intérêt que celles de la station française. Ils cèdent
de l’espace à une statue colossale de
Léopold II et à une galerie vénitienne couverte. Nous remontons le mail dans l’autre
sens. Au sol des plaques recouvertes de noms se détachent faisant référence à un festival cinématographique. Côté
mer, des cabines blanches et sans motif, collées contre la promenade, n’obstruent pas la vue sur une grande plage
de sable. Nous retrouvons les mêmes couleurs de jade et d’huitre sur la mer que
ce matin, réagissant aux rayons et à
l’humeur du soleil. Nous nous rapprochons du casino monumental mais pas très beau, puis des grosses structures
rouges « Rock strangers » créées par Anne Quinze. Ses sculptures
ressemblent à de gigantesques briques de
lait froissées, réveillant la Zeeheldenplein
de leur rouge intense et éclatant non loin du monument aux marins uniformément
gris érigé dans les années 50 face à la mer. Le parcours longe ensuite les
docks jusqu’au Vistrap (« escalier
aux poissons »), il s’y vend encore à cette heure les restes des dernières
pêches. Là, placardé sur un mur, un
avertissement menace d’une amende de 250 € ceux qui donneraient à manger
(des frites !) aux goélands: protection des oiseaux ou lutte contre leur
prolifération ? Plus loin, nous assistons au passage des écluses par deux voiliers, et en
continuant, arrivons à l’emplacement de « l’Amandine ». Nous apprenons qu’il s’agit de l’ancien et
dernier bateau des pêcheurs d’Islande à avoir affronté les caprices de l’océan
Arctique : à le voir, il parait
bien fragile pour ces si grands voyages !Nous
bifurquons, nous éloignant du bord de l’eau vers l’église néogothique Saint Petrus et Paulusplein inspiré du dôme de Cologne et d’une église de
Vienne. Elle forme un ensemble
homogène avec le clocher Saint-pierre ci-derrière dit « Peperbusse » c’est-à-dire le
poivrier, constituant le seul vestige
d’une ancienne église détruite par le feu au siècle dernier. Quelques pas de plus et, changement
d’ambiance, nous voilà sur la très commerçante Kappelstraat : les magasins
affichant souvent les mêmes enseignes qu’en France ont la
réputation d’ouvrir tous les jours,
dimanches compris, ils contribuent à rendre la ville d’Ostende attractive. Nous
tournons à la Wittenonnenstraat caractérisée
par une statue représentant trois nonnes mais l’alternance soleil nuages a cédé
la place à une petite bruine anglaise, nous poussant à presser le pas jusqu’à la
voiture. De toutes façons, nous ne pensions pas conclure par la James Ensor
gallerij et ses boutiques ni visiter le musée consacré au peintre Ensor (James
Ensorhuis). Nous
rentrons à Aalter, avec arrêt au supermarché Delhaize ouvert jusqu’à 20 h. Il
propose un choix important et varié de nourritures pour ceux comme nous qui ne souhaitent pas
cuisiner en revenant chez eux… Selon les conseils de la maman de notre logeuse,
nous déposons Gédéon au parking gratuit de la gare, tellement pratique, car en
quelques pas grâce au passage souterrain nous parvenons à notre très sweet home
tout confort. Une
soirée tranquille nous attend ; dehors, les entrées maritimes sont passées, un ciel sans nuage les remplace.Ferré: "On voyait les chevaux d'la merQui fonçaient, la têt'la première
Et qui fracassaient leur crinièreDevant le casino désert...
[...]
Ni gris, ni vertsNi gris, ni vertsComme à OstendeEt comm'partoutQuand sur la villeTombe la pluieEt qu'on s'demandeSi c'est utileEt puis surtoutSi ça vaut l'coupSi ça vaut l'coupD'vivre sa vie !..."
Et bé... je n'ai pas tout lu, car je suis encore sous le choc : sans smartphone on ne peut pas garer sa voiture à Ostende ?? Bon, encore un lieu où je ne mettrai pas les pieds.
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