Un des charmes du cinéma consiste à nous emmener dans des contrées singulières
et de nous émouvoir avec des histoires universelles.
Les courbettes japonaises nous paraissent souvent étranges. Quand
elles voisinent avec des attitudes respectueuses, elles peuvent aussi exprimer
une violence inattendue.
L’enfance ici ou là est un moment bouleversant que le
réalisateur prix du scénario à Cannes aborde dans toutes les ambigüités que
promet le titre : l’« innocence ».
Si l’image du puzzle a été souvent évoquée pour décrire le procédé de montage, je n’ai
pas vu le moindre système énigmatique dans ce cheminement limpide de plus de deux heures.
A partir du quotidien d’une famille monoparentale où la
bienveillance maternelle entre en conflit avec l’institution scolaire, la
vérité se fait jour petit à petit, subtilement, clairement depuis trois points
de vue qui déterminent la structure du film.
Des mots peuvent prendre des dimensions inattendues et
blesser. Des personnages, des passions se révèlent, ponctués de moments
d’émotion et de belles images tempétueuses rendant inquiétants les refuges les
plus poétiques.
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