Ah chic ! un film japonais, http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/11/notre-petite-sur-kore-eda.html
Avec ce que je sais de ses réalisateurs, pour filmer les
familles, ce sont les plus fins.
Et comme leur pays vieillit encore plus que le
nôtre, leurs vieilles, bien présentes, sont séduisantes.
Celle qui jouait dans
« Les Délices de Tokyo » reçoit son fils, son petit fils, son
ex belle fille, chez elle le temps que le 23° typhon de l’année s’éloigne.
Ce fils, écrivain raté, mauvais menteur, détective privé
minable, dégingandé, toujours à se plier, a hérité de son père qui vient de
disparaître, l’addiction aux jeux de hasard qu’il risque à son tour de
transmettre à son propre fils. Et parce qu’il pourrait être dépressif, se
montre fort, finalement.
Dans cette chronique qui nous tient en éveil par l’étrangeté
de certaines réactions, nous sommes en même temps parfaitement concernés par la
question de ces patrimoines familiaux constitués de faiblesses, de tendresse
ignorée, de maladresse, de générosité. Comme le ragoût préparé par la chèfe de
famille a besoin de temps pour exprimer tous ses parfums, le film aurait pu
durer au-delà de ses deux heures.
La retenue des beaux acteurs ne masque ni la violence qui
nous atteint plus intimement que bien des boum boum, ni l’intensité des
sentiments, ni leur ambiguïté.
Limpide, élégant et familier, délicat avec des pointes
d’amertume, subtil, « d’une
tristesse nonchalante » comme je l’ai lu sur le site « Bande à
part ».
http://www.bande-a-part.fr/cinema/critique/magazine-de-cinema-apres-la-tempete-hirokazu-kore-eda/
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