Merci pour le cadeau en hommage à l’ancien instit’ que je
fus, bon public dès qu’il s’agit de voir vanter l’école, même si cet album rassemble d'une façon un peu artificielle les partageux de savoirs.
« L'éducation est
l'arme la plus puissante pour changer le monde ».
La formule de Nelson Mandela, écrite sur un tableau noir bientôt fracassé de Sanjar
instituteur afghan qui ne peut exercer son métier à cause des talibans, aurait pu accompagner Fortuné, le colporteur en écriture se heurtant aux curés du côté de la vallée de l’Ubaye à l'époque de la monarchie de juillet.
Mais depuis la loi Guizot, comme il fallait un brevet pour
enseigner, ce seront les enfants de la tribu Hopi qui bénéficieront du savoir
faire de l’émigré des Alpes de Haute Provence.
Sa petite fille, journaliste
dans les États-Unis de Donald Trump, où les massacres dans les écoles se
succèdent, aura justement comme fixeur l’instituteur afghan empêché dont elle
tombera amoureuse lors d’un reportage là bas. Devenu réfugié, il terminera
tragiquement sa vie au pays de la NRA (National Rifle Association of America).
L'enseignement est difficile ou impossible dans ces lieux pas si éloignés dans le temps et l’espace, quand les écoles brûlent chez
nous et que la terre devient plate pour certains.
Mais cette accumulation oblige le scénariste à des
raccourcis qui m’ont rendu moins laudateur que dans sa postface, Pascal Ory, que j'apprécie comme historien,
comme le dessinateur qui s’était déjà
penché sur le sujet de la tradition affrontée au progrès.
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