j’avais bien choisi.
« Le goût du
fruit du myrobolan était celui qu’ont les choses libres et sauvages,
un goût
austère mais doux, réconfortant même et étrangement familier. »
180 pages sensibles partagées en 10 chapitres délicats
offrent des mots « simples » comme on dit de certaines plantes,
« les simples », depuis un titre qui évoque un prunier prometteur
d’une magnificence réservée aux poètes, aux patients, à ceux qui connaissent
aussi « les fruits de la consolation. »
« Où, dans quels
bienheureux jardins constamment arrosés,
Sur quels arbres, aux calices de quelles fleurs tendrement défleuries,
Mûrissent-ils, les fruits étranges de la consolation ? »
Rainer Maria Rilke.
Sur quels arbres, aux calices de quelles fleurs tendrement défleuries,
Mûrissent-ils, les fruits étranges de la consolation ? »
Rainer Maria Rilke.
Rien de tapageur, mais une attention à la nature briarde :
«Un monde qu’on ne fait que traverser en étranger et dans
lequel cependant la splendeur, à l’état de restes ou de fragments clairsemés,
surgit de temps à autre».
Souvent proches des livres, ses personnages sont vus avec
amabilité :
un professeur qui aurait connu Samuel Beckett, un autre
Pasolini, une vieille dame qui a toujours rêvé d’être écrivaine, des doux
originaux mystérieux et discrets, le cantonnier ou le facteur…
« Les volets
étaient fermés mais la glycine grimpant sur les murs et les rosiers,
par delà
les barreaux du portail, commençaient à fleurir.
« On dirait que Suzanne
est toujours là » dit mon voisin. »
Je note le livre, Guy, car je le trouve prometteur.
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