Ce livre de 150 pages à propos de la poétesse qui rédigea
son inscription mortuaire:
« Excusez-moi pour la poussière »
a failli « me tomber des mains »
tant le personnage principal est pris dès l’entame dans un crépitement
d’informations biographiques qu’une exhaustive notice Wikipédia rend bien mieux.
Si les évènements décrits constituent une riche trame
dramaturgique, l’émotion n’effleure qu’à de brefs moments, sous un regard trop
souvent distancié. La biographe n’a pas les qualités de son modèle à l’humour
ravageur, parait-il.
Le romantisme des traversées en paquebot ne transparait pas
plus que l’effervescence politique quand la chroniqueuse qui appartint à la
rédaction de Vogue, Vanity Fair puis au New Yorker avant d’être dialoguiste s’engage
dans la défense de Sacco et Vanzetti.
« Les étoiles
d’Hollywood ne savent de quoi demain sera fait. Leurs origines sont modestes,
leurs noms empruntés, leurs convictions suivent le sens du vent. »
La contemporaine d’Hemingway, de Fitzgerald entre Los
Angeles, Antibes, New-York justifie le bon titre « traversées »,
entre les deux guerres, entre deux mondes : celui des salons de l'hôtel Algonquin et les miséreux
photographiés par Dorothéa Lange
Le récit de son passage à Madrid pendant la guerre d’Espagne
quand elle débarque en chapeau à fleurs, constitue le meilleur du livre :
« En fait
d’interprète, le jeune homme n’a que des rudiments d’anglais, et Dorothy ne
saisit que les mots « terre », « eau »,
« saisons ».
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