samedi 15 avril 2023

Les traversées de Dorothy Parker. Camille Mancy.

Ce livre de 150 pages à propos de la poétesse qui rédigea son inscription mortuaire:
« Excusez-moi pour la poussière » 
a failli « me tomber des mains » tant le personnage principal est pris dès l’entame dans un crépitement d’informations biographiques qu’une exhaustive notice Wikipédia rend bien mieux.
Si les évènements décrits constituent une riche trame dramaturgique, l’émotion n’effleure qu’à de brefs moments, sous un regard trop souvent distancié. La biographe n’a pas les qualités de son modèle à l’humour ravageur, parait-il.
Le romantisme des traversées en paquebot ne transparait pas plus que l’effervescence politique quand la chroniqueuse qui appartint à la rédaction de Vogue, Vanity Fair puis au New Yorker avant d’être dialoguiste s’engage dans la défense de Sacco et Vanzetti. 
« Les étoiles d’Hollywood ne savent de quoi demain sera fait. Leurs origines sont modestes, leurs noms empruntés, leurs convictions suivent le sens du vent. »
La contemporaine d’Hemingway, de Fitzgerald entre Los Angeles, Antibes, New-York justifie le bon titre « traversées », entre les deux guerres, entre deux mondes : celui des salons de l'hôtel Algonquin et les miséreux photographiés par Dorothéa Lange 
Le récit de son passage à Madrid pendant la guerre d’Espagne quand elle débarque en chapeau à fleurs, constitue le meilleur du livre :
« En fait d’interprète, le jeune homme n’a que des rudiments d’anglais, et Dorothy ne saisit que les mots « terre », « eau », « saisons ».

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