Du fin fond de la misère, sur un gigantesque tas d’ordures
au Kirghizistan, ce documentaire pourrait échapper à tout jugement esthétique
tant cette approche du dénuement le plus absolu est forte.
Sous un parasol un
couple de gitans dort, un ancien snipper de l’armée russe qui se sait sorti de
l’humanité, boit des fonds de bouteille de vodka, une kirghize mère de huit
enfants dont cinq sont morts a choisi la déchetterie pour avoir quelque argent
chaque jour...
On peut imaginer l’odeur, être étouffé par les vapeurs de feux
continuels, et trouver beaux comme l’enfer ces feux dans la nuit, et dignes les
portraits de ces humains brassant nos déchets à la frontale.
Et bé... ça donne envie de devenir très conservateur avec ses déchets, je trouve, si on ne l'est pas déjà.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si on peut sortir de l'humanité, quand même. Un vaste débat, qui vaut peut-être la peine de le tenir, d'ailleurs. Qu'est-ce qui rend digne, et où sied la dignité ? Est-ce quelque chose qui est donné, ou se mérite-t-elle ? Des questions importantes que nous ne posons pas trop en ce moment, je trouve.
Mais pour sûr, j'aime mieux l'idée d'avoir à faire à des déchets... organiques, de toutes sortes, que des déchets de nos fabrications. Plus vivifiant ?
Qu'est-ce qui sent plus mauvais, par exemple, notre merde, ou l'électrique qui brule ?