Après un
petit tour de repérage pour notre AirB&B, nous allons au centre-ville en
voiture que nous garons au parking de la cathédrale. Nous nous contenterons de
pizza et taco dans un kébab qui a le mérite d’être ouvert le dimanche, il
est fréquenté par des jeunes au solide
appétit.Nous
commençons l’après-midi par un passage à l’ODT situé face à l’entrée du
château. Une employée nous propose un Pass valable 48h comprenant beaucoup de possibilités, que
ce soit l’accès aux transports en commun, des visites guidées ou non, ou encore des
entrées dans des espaces culturels.
Nous y adhérons et retenons en même temps
une visite commentée pour demain.Pour
l’heure, nous souhaitons nous familiariser avec la ville à
notre rythme. Nous découvrons d’abord le jardin des plantes. Il nous surprend
par sa richesse et son charme. De grandes serres à l’ancienne protègent des plantes exotiques, des
orchidées, des palmiers, des plantes grasses et des plantes carnivores, offrant
à chaque variété l’hydrométrie et la chaleur qui lui conviennent. Le visiteur
peut demander la clé au gardien de celles fermées, tandis qu’il peut pénétrer
dans celles ouvertes, sans risque pour
les espèces abritées. A l’extérieur,
différents lieux regroupent les végétaux en fonction de leur besoin
environnemental : il y a des milieux humides, d’autres au contraire plus
secs, des sous- bois, des zones de lumière et de soleil ou plus ombragées. Pour
l’information des promeneurs, des étiquettes nomment les plantes et les arbres. Outre un conservatoire pour les
plantes, ce parc a été conçu comme un lieu ouvert au public, parsemé de bancs
occupés par les familles et les vieux ; les gens le traversent, seuls ou en petite bande comme ces jeunes, accaparés
par leur smartphones ou heureux tout
simplement de partager un moment ensemble. Mais tout le monde respecte l’injonction de ne pas passer sur les
pelouses.Après cette
déambulation bucolique, nous visons Le musée d’art.
Il loge dans un beau bâtiment imposant du quartier Malakoff,
faisant face au lycée Clémenceau qui nous évoque le lycée Champollion de
Grenoble. Aujourd’hui, ainsi que tous les 1ers dimanches du mois, il ouvre
gratuitement ses portes. Une exposition temporaire investit le Patio et
accueille l’artiste Angela Bulloch pour son œuvre intitulée « Paradigme perpendiculaire ».
Elle ne nous réconcilie pas avec l’art contemporain, sans non plus déclencher de réaction outragée. Elle nous
laisse indifférents. Nous
préférons nous diriger au 1er étage, admirer « les cribleuses de blé » de Courbet. Au même étage, sont suspendues les toiles
des peintres orientalistes du XIX° siècle, brossant des paysages lointains
qui participent encore à nourrir des
fantasmes d’autrefois et d’ailleurs.
Nous défilons devant les œuvres de Jérôme, de Delacroix. Nous nous émouvons
devant de tendres scènes de famille entre une mère et son enfant, découvrons
des portraits et des scènes bibliques mais
nous sommes écrasés par le gigantisme de certains
tableaux glaçants, marqués par l’effroi: c’est le cas pour « Le Déluge » de Léon -François
Comerre, «Le défilé de la Hache » de Paul Buffet, ou « Les feuilles mortes » d’Alexandre
Chantron. Plombants !
Nous nous
arrêtons encore devant un plâtre de Rodin : « Les trois
ombres », une nymphéa de Monet nous
ramène à plus de sérénité, des Kandinsky , deux Chagall retiennent également notre intérêt. Mais la fatigue
s’empare de nous et d’un commun accord
nous renonçons au 2ème étage. Nous n’avons
pas de RDV ni de rencontre prévue avec
notre logeur de AirB&B. Cependant, il
nous a fourni des informations précises sur un parcours bien préparé pour prendre possession des clés
puis du grand studio tout neuf. Un petit problème se pose pour l’intendance des
draps et des serviettes, vite réglé en
fouillant dans le placard. Et maintenant, pause, et même sieste !Il nous faut
régler le problème de la voiture, car dès demain le stationnement
redevient payant dans tous les quartiers
de la ville même essentiellement résidentiels et excentrés. Nous dégottons l’un
des rares endroits offrant la gratuité quai de Sarrebrück, par chance tombons
sur le seul emplacement libre
présentement. Nous pensons l’occuper durant la totalité de notre séjour.
Juste à côté,
nous apercevons un arrêt de bus ligne 5 qui va nous trimbaler jusqu’à la gare
moderne, conçut par Rudy Ricciotti où nous espérons une brasserie ouverte.
Bingo ! Nous nous asseyons après que la serveuse nous annonce un manque de
personnel et donc un peu d’attente pour une pièce de bœuf ou un agneau nantais
arrosés de 2 verres de Chinon. En
patientant, nous établissons le programme des visites des jours à venir.
Le trajet de
retour par le pont Willy Brand, nous demande 15 minutes de marche, à petits
pas, au soleil couchant.
Photo copiée sur Internet |
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